Il avait sur lui de faux documents de voyage

Arrestation d’un Nigérian à Béni-Saf En cette soirée du 23 décembre, le policier qui venait d’interpeller un ressortissant subsaharien a eu vraiment le nez creux puisque la personne contrôlée, un Nigérian, qui répond, semble-t-il, aux initiales O.O. et âgé de 34 ans, détenait un passeport où, à l’évidence, seule la photo semblait authentique. C’est le manque de cachet à froid sur celle-ci qui mettra la puce à l’oreille de l’agent de l’ordre public. Une vérification plus approfondie dans les locaux de la police permettra en outre de constater que le visa d’entrée apposé sur une des pages du passeport n’avait rien d’ordinaire. D’ailleurs, contactée, la PAF du lieu présumé d’entrée sur le sol algérien confirmera que cet individu n’a jamais transité par ce poste frontalier. Les policiers iront par la suite de surprise en surprise. Ainsi, l’empreinte digitale portée sur le passeport n’a aucun rapport avec celle de l’individu interpellé. Mieux encore : la carte d’identité consulaire qu’il détenait s’est avérée être aussi un faux document où l’empreinte digitale, là aussi, est différente de celle du Nigérian. L’enquête ouverte permettra de faire ressortir que O.O., qui serait originaire du Nigeria, avait tenté une entrée en territoire chérifien et que, revenu en Algérie, il rôdait depuis deux jours à Béni-Saf, à la recherche d’un emploi. Les faux documents (carte d’identité, passeport et visa d’entrée) ont-ils été volés ou confectionnés chez quelque faussaire ? La question reste posée. Présenté le 25 décembre au parquet de Béni-Saf, O.O. a été inculpé de faux et usage de faux et immigration clandestine. Il a été placé sous mandat de dépôt et écroué en attendant d’être jugé. Madani Mohamed