Algérie

Il avait quitté brutalement ses camarades de la sélection



Il avait quitté brutalement ses camarades de la sélection
Rais M'bolhi, le gardien de la sélection algérienne et du Stade Rennais, n'est pas blessé. Hier, il a fait partie du groupe retenu par Christian Gourcuff, le coach des Rennais, qui se déplaçait à Marseille pour affronter l'OM.Sorti à la 24' du match Algérie-Zambie (0-1), mardi dernier à Constantine, à cause d'une blessure à la cheville, le gardien international était sur le pont, hier soir, au stade Vélodrome (Marseille) où son équipe affrontait les Phocéens pour le compte de la 5e journée de la Ligue 1 Conforama. Son équipier du club et de la sélection, Ramy Bensebaïni était quant à lui forfait pour ce déplacement et ce, note le club rennais, en raison d'une blessure à la hanche et à la cuisse. Si le forfait de Bensebaïni n'était pas d'actualité, le jeune défenseur des Verts ayant terminé le match face aux Zambiens à Constantine, lui qui avait été remplacé lors de la manche de Lusaka trois jours plus tèt, la présence de M'bolhi dans le groupe retenu par Gourcuff pour le match de Marseille intrigue à plus d'un titre. La manière(brutale) de quitter le terrain par le capitaine de la sélection lors du match face à la Zambie, mardi passé, a donné lieu à de nombreuses interprétations. Déjàincertain lors de la confrontation disputée à Lusaka en raison d'une blessure(contusion au genou) contractée avec son club lors du match face à Toulouse, lequel marquait sa première apparition sous le maillot des Rouge et Noir, M'Bolhi a dû suivre des soins intensifs pour être au rendez-vous de la rencontre de la troisième journée des qualifications africaines au Mondial-2018. Sa participation à la seconde manche jouée au Hamlaoui Stadium ne laissait, elle, aucun doute. C'était compter sans la décision du gardien rennais de mettre fin à sa présence sur le terrain à partir de la 24e minute du jeu. M'bolhi, qui avait connu un début de match difficile avec notamment une intervention hasardeuse qui a nécessité son intervention musclée face à un attaquant adverse, abandonnera ses camarades sans passer par l'avis des médecins de la sélection et en dépit des sollicitations de certains de ses équipiers qui sont allés lui demander de poursuivre le match. Des informations avançaient que M'bolhi a contracté une entorse à la cheville et spéculaient sur un forfait certain pour le match de son club, hier soir, face à Marseille. Remplacé par le portier du CRB, Salhi, M'bolhi s'est installé sur le banc des remplaçants où il s'est fait poser sur la jambe des pochettes de glace et quelques bandages de fortune. A la fin de la rencontre, il rejoindra les vestiaires en chaussant une sandale puis ira à la rencontre de la presse pour la conférence d'après-match.Déballage sur commande 'Un moment marqué par les propos acides tenus par le capitaine des Verts à l'encontre de certains de ses coéquipiers suspectés d'avoir manqué d'engagement durant cette rencontre et bien d'autres rendez-vous de la sélection ces derniers mois. «Le joueur qui ne se donnera pas à 100 % à l'avenir, n'a qu'à rester chez lui», avait-il notamment asséné accusant quelques camarades d'être des «fainéants». il fera également remarquer que contrairemnt à la génération de 2010, celle-ci «ne joue plus avec un esprit de combattant». Des accusations qui venaient confirmer quelques doutes affichés par des observateurs sur l'engagement des joueurs envers la sélection. Certes, comme le président de la FAF, M'bolhi n'a pas cité de noms. Il est clair que des joueurs comme Bentaleb, Brahimi, Taïder, Mandi et autre Mahrez semblent tous désignés pour faire partie de la «clique» accusée de tricher quand il s'agit de défendre les couleurs nationales. «On a les joueurs qu'il faut, on a tout ce qu'il faut, mais on ne se donne pas assez. Pourquoi ' Je ne peux pas vous le dire, et ça ce n'est pas normal», a-t-il aussi déclaré devant un parterre de journalistes qui tenaient là un «témoin» de première main. M'bolhi qui s'exprime rarement devant les médias aurait-il été actionné pour «démanteler» la bande qui a pris le pouvoir en sélection à telle enseigne qu'elle est capable de destituer les sélectionneurs et les responsables de la fédération et, allant, à mettre en péril l'existence de cette équipe nationale ' L'annonce faite par Kheiredine Zetchi, vendredi sur les ondes de la radio nationale, de rayer «4 à 5 joueurs» lors du prochain stage des Verts pourrait corroborer cette thèse. Si purge il y a, les indications portant sur l'implication effective de cette «bande» dans la destabilisation de l'EN ne pouvaient être fournies que par quelqu'un de l'intérieur, le capitaine de l'équipe étant le mieux placé pour raconter les «petits secrets» de chaque joueur.Mais voilà , M'bolhi qui avait osé «rendre les armes» contre la Zambie pour préserver sa santé et servir les intèrêts de son club employeur, n'est guère mieux loti pour accuser les gens de faits et gestes dont lui-même n'est pas exempt. Sa blessure, réelle ou supposée, lors de la confrontation qui signait la fin des illusions de l'Algérie pour la qualification au Mondial russe remet sur la table le débat sur les motivations qui poussent ces footballeurs surcotés à choisir une sélection et défendre ses couleurs. La raison du cœur n'étant, pour ceux qui doutent encore, qu'une bonne blague qui, désormais, ne fait rire personne.


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