Engagé «avec succès» - selon ses termes - en 1997, forfait en 2002, leRCD renoue avec la joute législative de l'autre côté de la Méditerranée. Enjeude cette élection prévue du 12 au 17 mai : quatre sièges à pourvoir dansl'hémicycle du bd Zirout Youcef au profit des Algériens de France. En campagne officielle depuis jeudi, deux listes bariolées aux couleursdu RCD se sont lancées - chacune de son côté - dans un mini-tour de Franceélectoral. Avec l'ambition de «disputer» les quatre sièges, un pari jugéimpossible au regard des contraintes du mode proportionnel. En 1997, premier scrutin législatif organisé en France, le parti de SaïdSadi avait glané deux sièges contre un pour le RND et un pour le FLN. Il avaitboudé la consultation suivante - mai 2002 - sous les effets des événementssanglants de Kabylie. Avec quatre sièges sur les huit attribués aux nationaux établis àl'étranger, les Algériens de France se taillent la plus grosse part. Un quotadéfini par le législateur au regard de la taille d'une immigration quireprésente à plus de 90 % la «diaspora» algérienne implantée hors du pays.L'ordonnance du 25 février 2002 relative au découpage électoral et aunombre de sièges à pourvoir à l'APN a configuré la France en deuxcirconscriptions. La première, dite «Zone 1» ou «France nord», comprend lesdépartements couverts par les consulats généraux de Paris, Lille et Strasbourget les consulats de Bobigny, Nanterre, Pontoise, Vitry-sur-Seine et Metz.La «Zone 2» ou «France sud» concerne les électeurs algériens administréspar les consulats généraux de Marseille et Lyon et les consulats de Besançon, deGrenoble, Nice, Saint-Étienne, Nantes, Montpellier, Toulouse et Bordeaux.Autant de villes connues pour être des lieux marquants des flux migratoiresalgériens en France. A l'appui de son challenge dans la «Zone 1», le RCD a choisi de miser surdeux noms connus de sa famille politique. Membre de la direction nationale etmédecin de vocation, le Dr Rafik Hassani ouvre la liste aux côtés de HachemiSouami, membre du Conseil national et longtemps journaliste à la télévision età la radio nationale. Ce dernier a déjà siégé à Zirout Youcef entre lesprintemps 1997 et 2002 au titre de député de l'immigration.Pour la «France sud», le RCD a confié le challenge législatif à Saïd Saï,un concessionnaire «auto» de Marseille, et Abderrahmane Maameri, un salarié de l'aérienà Lyon. Au-delà de l'Hexagone, le Dr Moumen Abib, un spécialiste dans lamédecine nucléaire, conduit, à partir de Bruxelles, la liste du parti pour lereste de l'Europe.Selon un exercice désormais classique, le RCD-Immigration mènera sa«réclame électorale» en axant sur deux démarches : la campagne de proximitédans les quartiers à forte implantation algérienne et le tour des radioscommunautaires (France Maghreb, Beur FM, Radio Soleil, Radio Gazelle, RadioSalam, etc...). Singularité d'un scrutin organisé en terre étrangère, les législativescomme les trois dernières présidentielles (1995, 1999 et 2004) et les troisderniers référendums (1996, 1999 et 2005) sont soumis à des contraintesréglementaires. Légalement, l'affichage électoral - portraits et programmes descandidats- ne peut se décliner que dans les halls des 18 missions consulairesalgériennes et au travers des spots électoraux de Canal Algérie. Dans lesfaits, les choses se passent différemment. Les candidats se sont toujoursaffichés sur les murs de Barbès, Ménilmontant, Belleville, Saint-Denis,Aubervilliers, Lille, Marseille, Lyon. Interdit par la réglementation municipale relative à l'affichage, lecollage de portraits a, le plus souvent, été toléré par les autoritésfrançaises. Aussi, habitué à l'agitation militante en France, le RCD a-t-ilbien l'intention d'investir quelques façades. A Paris intra-muros, dans les banlieues d'Ile de France et en province.Sans compter la distribution des prospectus électoraux dans les marchés électoraux.De passage, l'autre semaine, à Paris, Saïd Sadi en a profité pour donner,par anticipation, le coup de starter de la campagne en France. Une campagnedont la thématique devrait être centrée sur les «propositions concrètes» du RCDen faveur de l'immigration. Alors que la joute électorale ne fait que commencer, le RCD cherche à seposer comme le précurseur des «quelques avancées» en faveur des Algériens del'étranger. «Nous sommes les premiers à avoir demandé des sièges pourl'immigration à l'APN, dit Rafik Hassani. Nous sommes également les premiers àavoir plaidé la mise en place d'une structure gouvernementale dédiée à lacommunauté».
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Posté Le : 28/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : L'un De Nos Correspondants A Paris: S Raouf
Source : www.lequotidien-oran.com