Dans sa prise de parole devant la foule présente à l'inauguration, jeudi dernier, du monument historique à Iferhounène, l'exdéputé du RCD, Nordine Aït-Hamouda, n'a pas manqué de dévoiler les dessous de la déprogrammation in extremis de l'émission- témoignage de Mahdi Chérif, ex-officier de l'ALN et de l'ANP, sur l'affaire de la séquestration des dépouilles des colonels Amirouche et Si El Houès.
«C'est le colonel Ahmed Benchérif qui a exercé des pressions pour la déprogrammation du témoignage de Mahdi Chérif sur l'affaire de la séquestration des dépouilles de Amirouche, dans le cadre de l'émission spéciale d'EnnaharTV», dira en substance l'ex-député du RCD et fils du colonel Amirouche. Mahdi Chérif a livré, lors de ladite émission, des détails précis sur la mission qui lui a été confiée en compagnie du général Djouadi dans le cadre de ce qui est devenu l'affaire du rapatriement depuis une localité de la wilaya d'El Oued puis de la séquestration des dépouilles des deux ex-colonels de la Révolution dans une cave du siège du commandement national de gendarmerie, à Ben Aknoun, selon N. Aït Hamouda, ajoutant que l'ex-officier de l'ALN de la Wilaya II historique et de l'ANP après l'indépendance a témoigné sur les exactions et les assassinats impliquant Boumediène et Benchérif. Un contenu qui, à en croire les dires de l'orateur, n'est pas du goût de l'ex-colonel de la Gendarmerie nationale qui, sitôt mis au courant de la prochaine diffusion de ladite émission, a pris l'avion à destination de Paris, d'où il interviendra auprès de qui de droit pour faire interdire la diffusion de l'émission. Dans le cas contraire, A. Benchérif a menacé de solliciter un passage sur TF1 pour déballer «ses vérités», précisera l'ex-dirigeant national du RCD. Des menaces qui sont, visiblement, prises au sérieux et des pressions auraient été exercées sur la direction EnnaharTV pour censurer l'émission annoncée, après son enregistrement, à fort renfort de spots publicitaires. S'en prenant violement au colonel Ahmed Benchérif, le qualifiant «d'assassin, de fils de harki et de bachagha et de fils de la France», l'ex-député du RCD s'est aussi attaqué aux dirigeants actuels à qui il prédira une fin atroce semblable à celle de l'ex-dictateur libyen, M. El Kedhafi. «Tôt ou tard, la situation changera en Algérie et ils vont tous rendre des comptes», dira Aït- Hamouda à l'adresse de tous les dirigeants, coupables, à ses yeux, d'avoir perpétué les pratiques de l'administration coloniale après l'indépendance de l'Algérie. L'évocation des 1 600 martyrs issus des 50 villages de la daïra d'Iferhounène a été l'occasion, pour le même orateur, de rendre hommage à la bravoure et au rôle moteur et d'avant-garde joué par les dirigeants de la Kabylie et l'ex-Wilaya III historique durant la guerre pour l'indépendance de l'Algérie.
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Posté Le : 06/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S A M
Source : www.lesoirdalgerie.com