Il assure l’intérim depuis ce mardi

Vers la confirmation de Mohamed Kherbache, DG de l’AADL Mohamed Kherbache, directeur-adjoint de l’AADL et intérimaire depuis mardi, suite à la mise à l’écart de Kheireddine Walid, a toutes les chances d’être confirmé dans ce poste, confient des sources bien informées.Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, qui faisait hier le point des préparatifs des assises nationales de la gestion immobilière devant se tenir en juin prochain, tout en confirmant le limogeage de Kheireddine, a souligné que «le temps ne presse pas» et qu’»il y a déjà un intérimaire». Nos sources affirment justement que la proposition de nomination de Mohamed Kherbache est au niveau du secrétariat général du gouvernement. Directeur-adjoint de l’AADL depuis fin 2004, ce dernier est un cadre du secteur qui a eu à diriger plusieurs OPGI, ainsi que d’autres structures relevant du domaine de l’Habitat et de la Construction. Mohamed Kherbache dont la proposition de nomination est donc «en court», devrait donner un coup de fouet à une agence qui accuse des retards énormes dans la livraison de ses chantiers. En l’occurrence, les programmes de logements AADL qui constituent une bonne part du projet d’un million de logements que le président de la République s’est engagé à livrer en 2009 et qui sont loin d’être en bonne voie. Le désormais ex-directeur général de l’AADL a dû payer cash le rythme jugé très lent dans la réalisation des logements, notamment au niveau de la capitale. L’AADL a en effet cessé de susciter l’intérêt de l’opinion via sa formule populaire de location-vente depuis que les délais de réalisation de ses projets se sont alignés sur les normes des... OPGI. C’est la deuxième fois qu’un directeur général de l’AADL est remercié en cinq ans. Lazhar Bounafâa, qui avait réussi l’exploit de populariser l’agence aux yeux de l’opinion et de donner espoir à des milliers de personnes en lançant les premiers programmes de cette agence en 2001, a fait les frais d’une décision présidentielle à la fin de l’année 2003. Accusé de «rouler» pour Ali Benflis, ce jeune cadre a été démis de ses fonctions. Il a fallu attendre 15 mois pour que le poste de DG soit enfin pourvu à la fin de l’année 2004, avec la désignation de Kheireddine Walid à la tête de l’AADL, en provenance de l’OPGI de Constantine. Au ministère de l’Habitat, on veut bien faire croire qu’»il n’y a aucune lecture à donner à cette décision» (le limogeage de Kheireddine). Il est cependant évident que ce changement de personne vise à créer le déclic pour les chantiers en souffrance. A moins d’une année des bilans de fin de mandat, le président voudrait sûrement accrocher à son tableau de chasse des cités AADL flambant neuves. Le nouveau directeur de l’AADL aura en effet à terminer les deux programmes 2001 et 2002, soit un total de 55.000 logements, dont 20.000 pour la capitale et qui devraient êtres livrés fin 2009. En perspective, il y a bien du pain sur la planche pour le nouveau DG. Amine Makri