Algérie

Il annonce que le boycott de la présidentielle sera "actif"



Il annonce que le boycott de la présidentielle sera
"On a l'impression qu'il y a un groupe qui agit dans l'ombre pour imposer Bouteflika, un homme malade et donc, incapable d'exercer ses fonctions, afin de préserver sa liberté de sévir dans l'impunité totale", a-t-il commenté.Une journée après la décision de boycotter l'élection présidentielle du 17 avril prochain, prise par le madjliss echourra (conseil consultatif) du MSP, le président du parti, Abderrezak Makri, persiste et signe. "Notre décision de boycotter cette échéance, prise après concertation avec notre base militante, est finale et n'a rien à voir avec la candidature (éventuelle) du président Bouteflika ? d'ailleurs, on ne sait toujours pas s'il va se présenter ou non ?, ni avec la position adoptée par d'autres partis de l'opposition. Cette décision confirme notre choix de rejoindre l'opposition, et ce choix se concrétisera davantage dans les jours à venir", a en effet tranché, hier, en conférence de presse, M. Makri qui, rappelons-le, avait pourtant cautionné ? sous la direction de l'ex-président Abou Djerra Soltani ? les trois derniers mandats de Bouteflika.Ceci avant de préciser que boycotter cette élection ne veut pas dire que "nous allons rentrer à la maison". Au contraire, enchaîne-t-il, "notre boycott sera actif, et nous sommes prêts à mener des actions en commun avec le RCD et avec d'autres partis ayant opté pour la même voie du boycott". Et M. Makri de s'expliquer encore davantage : "Aujourd'hui, le boycott est un choix inéluctable. C'est la voix pacifique que nous avons choisie pour mener une résistance politique dans l'objectif de changer le système." Pour M. Makri, l'actuel système constitue "un réel danger pour le pays", d'où, dit-il, "ce dernier n'aimerait surtout pas perdre le contrôle de la prochaine élection pour éviter le danger qui guette sa pérennité à cette occasion". De fil en aiguille, le président du MSP décortiquera les innombrables man?uvres du système ayant, dit-il, commencé depuis plusieurs mois déjà.Il rappellera, à ce titre, que la fermeture du jeu de l'élection présidentielle a été précédée, entre autres, par la fermeture du champ audiovisuel, ou du moins sa limitation à travers la promulgation d'une loi n'autorisant que des "chaînes thématiques". "Si le système a décidé de fermer le champ audiovisuel, c'est parce qu'il a peur de l'opinion des autres", dénonce le chef du MSP dont l'idée de lancer une chaîne partisane (El Watan TV) serait contrariée par la loi sur l'audiovisuel.Par ailleurs, le président du MSP juge que l'insistance de certains cercles sur la candidature de Bouteflika, malgré sa maladie, a un seul objectif qui est celui de préserver, quel que soit le prix à faire payer au pays, leurs intérêts restreints. "On a l'impression qu'il y a un groupe qui agit dans l'ombre pour imposer Bouteflika, un homme malade et donc incapable d'exercer ses fonctions, pour que ce même groupe préserve sa liberté d'agir, voire de sévir dans l'impunité totale", a-t-il commenté.La désillusion de M. Makri semble être davantage accentuée par la nouvelle orientation du FFS qui préfère désormais "négocier avec le système". "J'avais, personnellement, approché le SG de cette formation dans le but de mener une éventuelle action commune, mais, paraît-il, il a choisi de négocier avec le système", a-t-il rapporté, regrettant au passage la posture, pour le moins inattendue, adoptée par cette formation, que certains nomment... le plus vieux parti de l'opposition.F ANomAdresse email




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