Algérie

Il annonce des inspections sans préavisLe ministre de la Santé veut mettre fin aux pénuries de médicaments



Il annonce des inspections sans préavisLe ministre de la Santé veut mettre fin aux pénuries de médicaments
Mais réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ' L'anarchie qui caractérise le marché des médicaments est entretenue par des intérêts multiples.La conférence nationale des directeurs de la santé et de la population de wilaya, qui s'est tenue, jeudi, à l'Institut de la santé publique, s'est penchée sur les données de l'opération d'évaluation, première du genre engagée, dès la prise de fonction du nouveau ministre, pour régler le problème des pénuries de médicaments et réorganiser le secteur. Les directeurs centraux du département de la Santé ont, en effet, sillonné les 48 wilayas et sont revenus avec une liste de dysfonctionnements sur la base de laquelle une feuille de route a été élaborée, prévoyant des mesures et un échéancier pour leur mise en 'uvre. "Je ne veux plus entendre parler de ruptures de stocks de médicaments. De nouvelles inspections sans préavis seront menées et toutes les sources d'information seront exploitées pour suivre les indicateurs du redressement du secteur dans chaque wilaya", avertit le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Mais réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ' L'anarchie qui caractérise le marché des médicaments est entretenue par des intérêts multiples. Les lobbies sévissant dans le secteur exercent un véritable diktat sur le marché du médicament dont l'assainissement pourrait s'avérer plus long et difficile que pourrait penser le nouveau ministre. Au-delà, la mission d'inspection a recensé d'autres tares : mauvaise gestion des produits pharmaceutiques l'inadaptation des locaux réservés à ces derniers notamment les pharmacies d'urgence, une non-maturation des projets d'investissements qui ont engendré des délais supplémentaires et des surcoûts, une hygiène insuffisante et des équipements sous-exploités, mal entretenus ou carrément non utilisés. Des instructions fermes ont été données par Abdelmalek Boudiaf pour veiller à la disponibilité des produits pharmaceutiques, au maintien d'un stock permanent, l'évaluation des besoins prévisionnels et leur envoi en temps opportun à la pharmacie centrale des hôpitaux pour lui permettre de reconstituer ses stocks. Il a recommandé, en outre, le redéploiement des produits pharmaceutiques en surstocks vers les structures qui en nécessitent. Pour l'année en cours 2013, l'avance pour l'acquisition de produits pharmaceutiques est de l'ordre de 35 milliards
de DA. "L'argent nécessaire est mobilisé, ce qui crée des ruptures ce sont les retards mis par les structures hospitalières pour passer leurs commandes", fait remarquer le ministre. Concernant les équipements, le ministre insiste sur l'obligation d'inclure une clause de maintenance dans le contrat d'achat et de soumettre toute nouvelle acquisition à l'accord préalable de l'Agence nationale de gestion des réalisations et d'équipements des établissement de santé nouvellement créée. La pharmacie centrale des hôpitaux gère entre achat et vente 800 dénominations communes et plus de 3 000 consommables médicaux. Son directeur, Chérif Delih, rappelle que la disponibilité des produits pharmaceutiques dépend de ressources financières. Or, la PCH peine parfois à recouvrer ses créances auprès des hôpitaux. Pour l'année 2012, la PCH a enregistré un montant de 56 milliards de dinars pour l'acquisition de ses produits dont 27 milliards sur contribution du ministère de la Santé. Le montant général des engagements médicaments au terme de septembre 2013 s'élève à 40 478,19 milliards répartis entre 38 332 milliards pour les stocks et 2 145 milliards en achats spécifiques. Le montant général des réalisations médicaments est de plus 21 milliards de dinars. La gamme de cancérologie se taille la part du lion avec un total engagement entre achats spécifiques et achats stocks d'une valeur égale à 19 348 381 628,51 MDA, soit un taux de 48% des engagements à fin septembre 2013. La classe hématologie suit de près avec un pourcentage de 21%. "Ceci démontre l'intérêt qu'accorde la PCH au plan national de lutte contre le cancer en Algérie conformément aux instructions des plus hautes instances du pays", tient à préciser le DG de la PCH. Les réalisations à fin septembre 2013 concernant la gamme cancérologie affiche un pourcentage de 34% et pour l'hématologie un taux de 21%. L'état budgétaire prévisionnel de la sujétion de service public allouée à la Pharmacie centrale des hôpitaux pour le plan cancer est d'une valeur prévisionnelle pour 2014 de 36 517 371 365,69 DA. à noter que le cancer du sein a coûté à l'état six fois plus que tous les programmes de prévention. Le ministre de la Santé a, par ailleurs, pris des mesures afin de bannir les pénuries des médicaments spécifiques aux maladies rares.
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