Il activait entre Alger et les villes côtières de l’Ouest

Un réseau de trafic de corail démantelé Les investigations de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire viennent de démanteler un réseau de trafic de corail composé de cinq marins dirigés par un médecin résidant à Mostaganem. Les mis en cause s’adonnaient à la pê-che et à la commercialisation du corail brut et les enquêteurs de la police judiciaire en ont saisi 22 kilogrammes d’une valeur de 374 millions de centimes. L’affaire remonte au 27 mai dernier, lorsque les officiers de la BRI ont arrêté un suspect dans une ruelle à El Harrach. Aussitôt fouillé, les policiers découvrent sur le dénommé Z.A., âgé de 36 ans et originaire de Mostaganem, chômeur, un échantillon de corail et 14 feuilles noires découpées aux dimensions de billets de banque. Lors de son interrogatoire, il est passé aux aveux en mettant du coup les brigadiers sur une piste. Une importante transaction devait être conclue dans la capitale du Dahra le lendemain de son arrestation. A la BRI, c’est alors la course contre la montre. Elle a ainsi formulé rapidement une demande d’extension de compétence pour se déplacer sur les lieux. Et c’est en coordination avec le mis en cause que les enquêteurs se présenteront comme de simples clients d’Alger. Le plan a marché puisque la tête du réseau, un médecin en cessation de travail, emprisonné auparavant pour une histoire d’avortement, avec cinq autres marins pêchant illicitement le corail brut en utilisant des procédés classiques, activité fort rentable, ont été arrêtés. La perquisition a aussi permis la saisie de 22 kilogrammes de corail dont le prix est estimé à 17 millions de centimes l’unité sur le marché. Les mis en cause dans cette affaire, tous arrêtés, ont été transférés à Alger où ils ont été présentés, le 30 mai, devant le procureur de la République près le tribunal d’El Harrach qui leur a formulé une citation directe.