«Il a visé le peuple et l'Algérie»

Le Premier ministre n'a pas dérogé à la tradition hier, sauf rares exceptions, de s'adonner au jeu des questions- réponses des journalistes. Interrogé sur l'attentat de Tamanrasset qui a ciblé les locaux de la gendarmerie et qui s'est soldé par 23 blessés, Ahmed Ouyahia a dit que la partie qui avait revendiqué cette attaque «importait peu». Ce qui importe donc pour le coordinateur de l'Exécutif, c'est que cet attentat, ait «visé le peuple et l'Algérie». Et d'ajouter : «On condamne l'attentat et la lutte contre le terrorisme se poursuivra». L'hôte de la Chambre basse du Parlement à l'occasion de l'ouverture de la session de printemps, a écarté toute éventualité de renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières avec le Sahel. Et de lancer aux journalistes : «Qui vous a dit que les frontières n'étaient pas assez sécurisées '» Toujours en marge de l'ouverture de la session de printemps, Ahmed Ouyahia a appelé à la vigilance des citoyens. Selon lui, la lutte contre le terrorisme relève d'abord de la responsabilité des services de sécurité, mais aussi de la prise de conscience et de la vigilance des citoyens. Pour sa part, le vice-Premier ministre, qui a été interrogé sur le même sujet, a indiqué que «compte tenu de l'instabilité des pays de la région, il ne faut pas s'étonner qu'un tel attentat ait pu se produire à Tamanrasset». Yazid Zerhouni n'en dira pas plus.Au sujet des prochaines élections, Ahmed Ouyahia a indiqué que leur organisation et la garantie d'élections transparentes et intègres relevaient de la responsabilité du gouvernement. Le Premier ministre a eu à répondre au PT, dont la secrétaire générale a accusé l'administration d'avoir voulu gonfler le corps électoral à travers l'inscription de 33 000 soldats. «Je déplore qu'un parti politique s'attaque à l'Etat et l'armée. Il faut qu'il consulte la loi qui permet le recours. Ces soldats n'ont pu s'inscrire sur les listes électorales parce qu'ils étaient occupés à apporter aide et assistance lors des dernières intempéries.» Et d'ajouter : «L'armée n'est pas un corps de trafiquants. Et laRépublique encore moins.»
F. A.