20 ans de prison ferme incompressible contre l'auteur Lorsqu'elle avait éclaté le 23 avril 2014 à Aïn Abid, une localité éloignée de quelques kilomètres du chef-lieu de la commune de Zerizer, dans la wilaya d'El-Tarf, tout avait été fait pour que cette affaire de viol de sept fillettes d'à peine 9 et 10 ans d'âge ne s'ébruite pas.Elle avait surgi à une période où, quotidiennement, il était question d'enlèvement d'enfants scolarisés ou non. Elle est revenue hier au-devant de l'actualité à la faveur du procès de l'auteur, un sexagénaire, père de 5 enfants tous mariés, commerçant de son état dans une épicerie située à une centaine de mètres de l'école primaire où les sept fillettes sont scolarisées. C'est à ce niveau qu'il guettait ses victimes. En toute innocence, celles-ci, appâtées par un morceau de chocolat ou un bonbon, le suivait dans l'arrière-boutique dont il baissait le rideau métallique avant d'entreprendre son acte ignoble. Rien n'aurait pu mettre au jour son ignominie. Même pas les fillettes dont trois avaient été déflorées. Avec les quatre autres, celui que le représentant du ministère public a qualifié d'ogre s'était adonné à des attouchements à l'origine des séquelles relevées par le médecin légiste, tout autant que les 3 déflorations. Interrogé par les enquêteurs de la gendarmerie, le propre fils du mis en cause a qualifié son père de vicieux, pervers et de démoniaque. L'éc?urement était pratiquement général dans la salle d'audience où avaient pris place les sept fillettes, leurs parents, les avocats et quelques représentants de la presse. Le mis en cause assis dans le box donnait l'impression d'être ailleurs. Sa barbe et ses cheveux blancs indiquaient l'âge de la sagesse qui aurait dû le caractériser. Dans cette localité où l'on a le respect de l'autre à fleur de peau, l'on avait pas cru à pareil acte. Bon nombre de voisins avaient été cités à comparaitre eu titre de témoins. La salle du tribunal criminel d'Annaba s'était transformée hier en un camp retranché où bruissaient les damnations et les condamnations. Certains membres du service d'ordre redoutait à l'excès que les parents des fillettes victimes puissent tenter de se venger comme ils avaient promis de le faire au lendemain de l'arrestation de l'odieux personnage. «L'épicier pervers» et ses actes ont fait l'objet de larges discussions dans et en dehors de la salle d'audience. Si l'on en juge par la virulence des commentaires déversés sur les réseaux sociaux et les sites d'information, une bonne partie de l'opinion publique avait promis de se présenter devant le siège de la cour de justice d'Annaba. C'est que cette affaire a rapidement fait le tour des chaumières à El-Tarf et Annaba. Elle a alerté les parents sur ce qui pourrait advenir de leur progéniture au cas où ils venaient à baisser la garde et des tourments que ce type d'affaires pourrait provoquer. Huit mois à peine après les faits, cette épouvantable affaire de pédophilie rebondit. L'arrestation d'Ahmed Litim, le mis en cause, a été consolidée par les certitudes argumentées par les éléments recueillis tout au long des investigations des enquêteurs quant aux actes commis et prouvés par des certificats médicaux du médecin légiste, les déclarations faites devant le juge d'instruction et à la barre par les témoins, les déclarations faites à huis clos par les innocentes victimes et leur enseignante à l'origine de la mise au jour de l'affaire. Tous les faits à charge et à décharge ont été vus et revus par le président du tribunal criminel, Brahim Mamine. Ils ont été également repris par le représentant du ministère public qui a requis 20 ans de prison ferme incompressible et un million de DA pour chacune des sept victimes. Ils ont été confirmés par l'avocat de la défense. Ce dernier n'avait pas pu aller plus loin que les quelques mots qu'il avait prononcés avant de se retirer, apparemment étouffé par l'éc?urement. Ce sentiment était unanime. Ce qui a certainement joué sur l'esprit des membres du tribunal qui ont condamné Litim Ahmed à 20 ans de prison ferme, peine incompressible assortie de la somme d'un million de DA de dommages et intérêts à verser à chacune de ses sept victimes. Par cette condamnation, toute demande de grâce devient inadmissible. L'accusé continuera à hanter les consciences des parents.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com