Algérie

Il a réuni hier les parlementaires de son parti



Il a réuni hier les parlementaires de son parti
"Le peuple a voté pour le FLN, le FLN doit donc gouverner et constituer son gouvernement, sinon les élections n'auront aucun sens. Et celui qui renonce à ce droit est un criminel."C'est en ces termes qu'Amar Saâdani, le secrétaire général du Front de libération national (FLN), exige que son parti soit aux commandes de l'Exécutif. Réunissant hier les parlementaires de sa formation (à l'Assemblée nationale et au Sénat) au siège national du parti à Alger, à la veille de la présentation du programme du gouvernement, Amar Saâdani s'est affranchi de toute réserve pour dire clairement les choses. "Il ne faut pas penser que les députés du FLN ne sont pas politisés, n'ont pas de sens critique ou manquent d'audace en politique", relève-t-il, avant de soutenir que "c'est doublement faux que de considérer cela", parce que la vérité est que l'attitude des parlementaires du FLN est une "question de culture, celle de la préservation des institutions de l'Etat", dit-il. À travers cette attitude, "beaucoup pensent que le FLN renonce à ses droits, et il est vrai que dans beaucoup de situations, notre parti a concédé ses droits dans le but de préserver les institutions", précise le patron de la formation majoritaire. Dans ce cadre, il annoncera que ses parlementaires feront des interventions "critiques" lors des débats succédant à la présentation du plan du gouvernement par le Premier ministre. Il nuancera son propos en indiquant que "les interventions seront dans les limites de ce que permet la critique". Et pour cause, "nos députés soutiennent le gouvernement qui est désigné par le président de la République, qui est aussi le président de notre parti", dit-il.Le fait est que, simplement, "nous avons la majorité, c'est nous qui devons gouverner, c'est une question d'éthique et nous revendiquons ce qui se fait partout dans le monde", précise-t-il. Par ailleurs, et aux côtés du président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, et du président du groupe parlementaire du parti à l'APN, Tahar Khawa, le SG du FLN a instruit les députés du FLN à ne pas s'opposer au plan d'action du gouvernement."Le FLN demande à l'opposition de participer aux consultations"Saâdani a chargé les partis qui refusent de prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution : "Le refus et le boycott de l'opposition qui ferme sa porte aux consultations sur la révision de la Constitution sont deux situations qui conduisent au désespoir." "Cela nous rappelle 1991", a-t-il estimé, considérant que la situation actuelle de l'Algérie "est très critique". "Ce qui se passe autour de nous n'augure rien de bon, et l'Algérie est jalousée sur sa sécurité, sa stabilité, sa lutte contre le terrorisme et sa situation économique", a-t-il indiqué, avant d'appeler l'opposition à prendre part aux consultations. "Nous refusons que la Constitution soit élaborée sans une partie de la classe politique", relève-t-il. "Nous voulons l'institution d'un véritable Etat démocratique où l'opposition aura son mot à dire", a-t-il noté.Saâdani à Hanoune : "Des youyous en marge de l'orchestre"Saâdani a ciblé, hier, la secrétaire général du Parti des travailleurs (PT) sur deux dossiers, sans, toutefois, la nommer : son évocation récurrente du président de la République et son appel à la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN). "Nous disons à ceux qui appellent à une dissolution de l'Assemblée nationale qu'ils poussent des youyous en marge de l'orchestre", a-t-il indiqué sous les applaudissements des parlementaires. Sans pour autant citer la porte-parole du PT, auteure de cette revendication, Saâdani lui lance : "Nous disons à ces gens-là que le FLN tient à l'APN, dans laquelle il est majoritaire, et c'est grâce à cette majorité que le programme du président de la République sera appliqué et que ce Parlement va légiférer les lois qui sont dans l'intérêt du pays et du peuple".Saâdani a aussi dénié le droit à Hanoune de parler de manière récurrente "au nom du Président". "J'ai vu le Président qui m'a dit ceci et qui m'a dit cela et je lui ai dit ceci ou cela. C'est une imposture. Ça suffit. Arrêtez cette supercherie qui consiste à parler au nom du Président !" lance-t-il. Et de souligner : "Ce Président appartient à tout le monde et celui qui veut s'exprimer doit s'exprimer uniquement en son nom." "Le FLN n'acceptera pas plus que cela de ces petits partis", dit-il, avant de menacer : "À partir de maintenant, chacun saura à quoi s'attendre et aura les réponses appropriées."N. M.NomAdresse email




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