Algérie

Il a pris part hier à Tizi Ouzou au colloque international sur la place de cette langue dans les médias


Il a pris part hier à Tizi Ouzou au colloque international sur la place de cette langue dans les médias
Les participants au colloque, dont le président d'APW, ont réclamé plutôt à l'Etat d'officialiser cette langue et d'assumer ainsi sa diversité linguistique et culturelle qui, sous d'autres cieux, constitue des atouts et non des moindres.Le colloque international, qui s'est ouvert hier et qui s'étalera sur trois jours au Centre culturel d'Azazga, sous l'intitulé "Médias, communication, langues et langages : où en est tamazight '", a constitué une opportunité pour le nouveau ministre de la Communication, Hamid Grine, d'évoquer la place de tamazight dans les médias algériens et d'aborder les développements qui caractérisent la scène médiatique algérienne.Intervenant à l'ouverture de ce colloque qui se veut à la fois un espace d'expertise de la situation de tamazight en Algérie et de recherche de la meilleure démarche pour aller de l'avant et permettre une introduction élargie de cette langue ancestrale à l'ensemble des instruments institutionnels, le ministre de la Communication a souligné que "la question de tamazight dans les médias, et au-delà de sa consécration, mérite une prise en charge effective et continue, sur la base de règles professionnelles et couvrant l'ensemble des missions assignées aux médias, à savoir celles inhérentes à l'information, à la culture et au divertissement".Une prise en charge qui doit être, a-t-il précisé, soutenue par un effort constant en matière de formation par les établissements et l'Etat.À ce titre, Hamid Grine a dévoilé le projet de son département qui consiste en la mise en place d'un vaste programme destiné à l'ensemble des professionnels des médias et qui sera renforcé par un autre programme prévu dans le cadre du plan national de développement 2015-2019. Le ministre a également laissé entendre que même les chaînes de télévision privées seront soumises à l'introduction de tamazight dans leurs programmes. "Avec l'ouverture de l'audiovisuel à l'investissement privé, nous avons veillé à ce que le dispositif législatif inhérent à l'audiovisuel, en cours de mise en ?uvre, réponde aux impératifs de préservation et de promotion de la langue amazighe et nous continuerons de le faire dans le cadre de l'élaboration des textes d'application", a-t-il ajouté à ce sujet, tout en rappelant les efforts fournis dans le cadre de la promotion de la langue amazighe dans les médias notamment publics à travers son introduction dans 24 radios locales en attendant la 25e ces jours-ci, puis l'ouverture, depuis 2009, de la chaîne TV4 Tamazight, et la contribution à une considérable production cinématographique dans cette langue. Des efforts qui n'ont pas été niés par les nombreux présents au colloque qui, eux, dont le président d'APW, ont réclamé plutôt à l'Etat d'officialiser cette langue et d'assumer ainsi sa diversité linguistique et culturelle qui, sous d'autres cieux, constituent des atouts non des moindres.Interrogé sur la mise en place de l'autorité de régulation de la presse et de la carte nationale de presse, le ministre a expliqué que c'est une question de quelques jours. Son département attend, dit-il, juste la signature de l'arrêté pour installer la commission provisoire des cartes professionnelles et qu'"une fois celles-ci élaborées, on procédera à l'élection des membres de la commission permanente et l'installation de l'autorité de régulation".Concernant l'affaire du journal El Fedjr avec l'imprimerie SIA, le ministre a insisté sur son caractère commercial. "C'est une affaire qui n'a rien de politique, elle est d'ordre purement commercial", a-t-il déclaré avant de déplorer que malgré le soutien de l'Etat, de nombreux journaux sont toujours en difficulté. "Ils étaient une dizaine de journaux qui avaient un problème avec l'imprimerie, mais les autres ont montré leur bonne foi en versant des tranches alors qu'El Fedjr n'a rien payé", explique le ministre avant de s'interroger : "Comment un journal qui engrange 3 milliards de centimes de publicité et qui n'en consacre même pas un tiers à son fonctionnement ne règle-t-il pas ses factures d'impression '"S'agissant du monopole de l'Anep sur la publicité publique, Hamid Grine s'est contenté de rappeler qu'il n'est qu'un soldat discipliné et que le Président a parlé de règles de commercialité, d'un côté, et de professionnalisme, d'un autre. "Nous voulons une presse professionnelle et viable, sérieuse et crédible qui donne des faits et non pas seulement de la morale et des opinions et, malheureusement, nous avons souvent une presse de commentateurs privés et très subjectifs", dira-t-il, tout en promettant d'aller vers des règles de commercialité et de transparence à l'avenir.S LNomAdresse email


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