Il a présenté son plan hier lors de l'installation du nouveau wali d'AlgerComment Belaïz compte "révolutionner" le service public

L'établissement du passeport, de la carte d'identité nationale ou de la carte grise doit se faire le jour même, selon le ministre. Non sans ajouter que "les promesses en l'air, ce n'est pas dans mes habitudes..."Campagne électorale avant l'heure ou réelle volonté du gouvernement, Tayeb Belaïz qui a procédé hier en fin d'après-midi à l'installation du nouveau wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, en remplacement de Addou Mohamed Kébir, a eu le verbe sec s'agissant des tracasseries administratives qui empoisonnent la vie du citoyen. "La prestation de service, ce n'est pas une charité, il est du droit du citoyen d'être bien accueilli, écouté et de voir sa doléance traitée et connaître les suites qui lui sont réservées conformément à la loi", assène le ministre, ajoutant que la réponse à une doléance ne pose pas problème du moment que les moyens de communication modernes existent. Au volet accueil, instruction est donnée aux walis de prévoir une journée pour recevoir personnellement les citoyens.
Un registre de doléances coté et paraphé doit être mis à la disposition des citoyens. Il sera alors contrôlé par les services compétents du département ministériel. Pour donner plus de crédibilité à cette action, une équipe d'inspecteurs et de contrôleurs travaillant en toute discrétion sous la coupe du ministre sont dépêchés au niveau des wilayas, daïras et APC. Leur rôle est de vivre le quotidien du citoyen face à l'administration. Ces "taupes" établiront des rapports de mission détaillés au ministère qui prendra des mesures positives ou négatives. Le ministre a également insisté sur la participation des citoyens dans la prise des décisions au niveau de ces institutions comme les délibérations, ou encore exprimer des besoins faisant défaut dans sa commune. "Dans ce cadre, il est judicieux d'associer la société civile, des sociologues, des universitaires, des journalistes", propose le ministre. Abordant le sujet des professions réglementées liées à l'Ansej, il demande aux autorités locales d'alléger le dossier pour ne pas décourager les demandeurs. "Il est impensable de continuer à exiger 10 dossiers à cet effet", s'écrie-t-il. Il faut aussi savoir que l'établissement du passeport, de la carte d'identité nationale ou de la carte grise doit se faire, selon le ministre, le jour même. Pour la capitale où le nombre de demandes est plus important, l'opération ne devrait pas dépasser une semaine. Pour toutes ces instructions, le ministre a averti ceux qui sont chargés de veiller à leur application car des sanctions vont tomber. "Les promesses en l'air, ce n'est pas dans mes habitudes, mais je veillerai personnellement à l'application", a-t-il conclu.
Par ailleurs, le ministre n'a pas tari d'éloges à l'égard du nouveau wali d'Alger dont il dira que "le choix de ce dernier n'est pas fortuit dans la mesure où il a gagné la confiance du président de la République". S'adressant aux cadres de la wilaya, il leur demande de lui prêter main forte "comme vous l'avez fait avec M. Addou dont le parcours à Alger a été jugé satisfaisant et nous l'en remercions". Revenant sur sa feuille de route, M. Belaïz n'a pas manqué d'évoquer la situation sécuritaire dans la capitale en demandant de renforcer ce secteur. "Il est impératif, au vu de ce qui se passe, de renforcer la sécurité du citoyen et la protection de ses biens ; ce renforcement doit se faire sentir de jour comme de nuit, car certains des quartiers de la capitale, les établissements scolaires, les jardins publics sont devenus des lieux de délinquance. Les moyens existent pour assurer cette protection. Il est inadmissible que des femmes, même enceintes, fassent l'objet d'agressions dans des marchés", dira le ministre à l'adresse du nouveau wali à qui il demandera aussi de nettoyer Alger. "L'Etat a débloqué plus de 202 milliards pour assurer l'hygiène de la capitale. Je veux un nouveau maquillage pour la capitale", a-t-il conclu.
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