Algérie

Il a interpellé le chef de l'Etat sur la question



Il a interpellé le chef de l'Etat sur la question
Lors de la conférence de presse qu'il a tenue jeudi matin à la salle Ibn Khaldoun, le roi du yal a sollicité Bouteflika sur l'officialisation de tamazight. Il est également revenu sur son absence de la scène algérienne et son projet d'un nouvel album pour 2015.C'était à l'issue d'une conférence de presse organisée, jeudi, à la salle Ibn Khaldoun à Alger que l'artiste Takfarinas, de son vrai nom Ahcène Zermani, a interpellé le chef de l'Etat sur la question de la langue amazighe. "Je veux transmettre un message au président Bouteflika en lui disant que nous voulons tamazight langue officielle", a-t-il dit, en soulignant que "c'est une opportunité historique qui s'offre à vous M. le président", afin, a-t-il ajouté, "d'écrire votre nom en lettres de lumière dans les annales de l'histoire de notre pays et dans les c?urs des Algériens". Takfarinas, qui a animé un spectacle dans la soirée de jeudi au complexe Laâdi-Flici, a rappelé que dans d'autres pays "plusieurs langues ont été promues au stade de langue officielle", et de s'interroger, à l'occasion sur "ce déni de l'amazighité" qui dure depuis plusieurs décennie. "Tamazight appartient à tous les Algériens, alors pourquoi les priver de leur langue et culture", a encore asséné l'artiste. Takfarinas est convaincu que le combat pour l'amazighité aboutira "tôt ou tard" et de ce fait, le chef de l'Etat "doit saisir cette occasion" pour réparer "une injustice qui n'a que trop duré".Un nouvel opus pour 2015Lors de la même rencontre avec la presse, la star mondiale de la chanson kabyle a fait savoir qu'il entamera l'enregistrement de son nouvel album dès l'an prochain. "Il y aura beaucoup de surprises", a-t-il assuré, sans pour autant préciser le nombre d'albums qu'il compte mettre sur le marché. "Je ne sais pas exactement combien de chansons je vais enregistrer", a répondu l'artiste qui a rassuré, par ailleurs, que l'album sera à la hauteur des attentes du public. Interrogé sur son absence de la scène algérienne, l'artiste a regretté le fait qu'il n'est pas programmé. "Je suis triste du fait que je ne me produis pas chez nous en Algérie", a-t-il dit, en ajoutant qu'il était regrettable que les institutions ne fasse pas appel aux grands artistes algériens. "On a fait notre devoir en tant qu'artiste et on a conquis un large public ici et ailleurs", a-t-il estimé, avant d'annoncer que son gala au théâtre de verdure est "sa seule programmation", et que l'autre prévu à Batna était annulé sans, laisse-t-on entendre, "raison apparente". "On supplie les responsables pour chanter chez nous", a-t-il encore déploré, non sans ajouter que "c'est peut-être le prix à payer pour se produire en Algérie". Cette exclusion des artistes algériens par les institutions n'est pas nouvelle. Plusieurs autres artistes de renom ont, par le passé, dénoncé cet état de fait, au moment où des artistes étrangers, sont souvent conviés à se produire en Algérie et payés, rubis sur l'ongle, à coup de milliards. Pour Takfarinas, la venue d'artistes étrangers en Algérie "n'est pas en soi un problème", mais "les nationaux doivent aussi avoir leur place". Le roi de la yal musique ne compte pas chanter dans d'autres langues que sa langue maternelle. "Mon message passe avec ma langue", a-t-il répondu à la question. Il a estimé que dans le monde de l'art "la musique est la meilleure langue du monde". "Elle est universelle", a soutenu l'artiste. "Elle est comprise par tous, ceci dit, je chante une langue que tout le monde comprend". A signaler que Takfarinas a tenu à exprimer "sa solidarité" avec les Gazaouis.M. M.NomAdresse email




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