Algérie

Il a fait rire et pleurer une génération



Il a fait rire et pleurer une génération
Il y a 19 ans, le 13 février 1995, Azzedine Medjoubi, un des plus grands noms du théâtre algérien, était assassiné à quelques pas du Théâtre national algérien, où il exerçait en qualité de directeur de cette institution artistique. Celui qui fut l'un des plus grands noms du 4e art algérien n'a pas été oublié. Ses amis, ses compagnons de scène, se sont rassemblés, samedi dernier au siège du TNA, pour lui rendre hommage. Originaire de Hammam Guergour (Sétif), sa rencontre avec le comédien Ali Abdoun l'encouragea à faire du théâtre. Il s'inscrivit alors au Conservatoire d'Alger en 1963 et il commença à faire ses premiers pas à la RTA. De 1965 à 1968, il tente une expérience avec le Théâtre national algérien (TNA), mais peu après il retourne à la télévision. Avec la décentralisation théâtrale, on le retrouve au théâtre d'Oran, puis il dirige à Saïda deux troupes amateurs dans le cadre d'un séminaire des animateurs de théâtre. De retour au TNA, il joue dans « Bab El-Foutouh », « Les Bonnes âmes », « Les Bas-fonds », « Stop » et « Hafila Tassir ». À la télévision, il a joué dans « Journal d'un jeune travailleur », « Crime et châtiment », « La Grande tentative », « La Clef et El-Tarfa ». Il a assisté Ziani Chérif Ayad, Kasdarli et Benguettaf. Avant son départ du TNA, il crée, avec Ziani, Sonia et Benguettaf, la troupe indépendante El-Qalâa (La Citadelle). En 1993, il quitte la troupe El-Qalâa et met en scène, pour le compte du Théâtre régional de Batna, « Âalem El-Bâaouche » qui obtient un prix au Festival international de Carthage et, en 1994, pour le compte du théâtre régional de Béjaïa, il monte la pièce « El-Houinta » (La Boutique). La même année, il est nommé directeur du Théâtre national algérien.Le hasard fait bien les chosesLa commémoration du 19e anniversaire de la disparition de Azzedine Medjoubi a coïncidé avec le quarantième jour du décès de M'hamed Benguettaf. Une occasion pour honorer les deux hommes. M. Hcène Tilani, détenteur d'un doctorat en théâtre, est revenu sur le parcours du défunt Benguettaf, sa carrière, sont apport au Théâtre national ainsi que les enseignements qu'il a apportés.« Auteur d'une quinzaine de pièces de théâtre, comme « Djeha et les gens » (1980), « Arrêt fixe » (1995) ou encore « Fatma, le bruit des autres » (1998), M'hamed Benguettaf s'était également illustré en tant que comédien en interprétant des rôles dans des ?uvres de dramaturges algériens et étrangers . « Ce sont les hommes de théâtre et non les politiciens qui sont les maîtres du monde », dira M. Tilani.




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