Le ministère des Finances insiste sur le fait que la politique économique de l'Algérie est attractive pour les investissements.
Le pays mène une dynamique de croissance à long terme en vue d'une meilleure insertion dans l'économie mondiale. C'est ce qu'a indiqué le ministre des Finances, Karim Djoudi, lundi à Paris lors d'une conférence sur la politique économique et financière de l'Algérie à l'invitation de l'Académie diplomatique internationale.
Le ministre a affirmé que les politiques économiques adoptées par l'Algérie visent à un développement social durable hors hydrocarbures. Elles visent aussi à établir une forte économie diversifiée indépendante des facteurs exogènes et à la promotion du secteur industriel. «Les politiques mises en oeuvre se sont déployées sous plusieurs volets, à savoir les investissements publics, les conditions d'une meilleure compétitivité de l'économie et les dispositifs d'accompagnement social», a-t-il ajouté.
Le capital humain constitue, selon lui, «la pierre angulaire de cette démarche». Lors de cette rencontre, le grand argentier du pays a présenté l'évolution récente de l'économie algérienne.
En effet, après avoir rappelé l'épisode de la crise économique des années 1980 et les conséquences de la mise en oeuvre des thérapies conventionnelles d'ajustement, ainsi que la violence sociale des années 1990, il a exposé les résultats préliminaires des politiques économiques et financières poursuivies par l'Algérie. Dans ce cadre, il a évoqué, entre autres, le rééchelonnement de la dette extérieure qui a permis la baisse du service de la dette aux alentours de 30% par rapport aux recettes d'exportation. Il a aussi cité le passage du secteur réel de l'économie d'une phase de quasi-récession à une phase de reprise modeste de la croissance, la contraction des déficits budgétaires, la décélération de l'indice des prix à la consommation et les taux d'intérêt réels qui sont devenus positifs. Le ministre a expliqué aussi que les politiques économiques engagées par l'Algérie se traduisent aussi par une variation de l'indice général des prix à la consommation se situant entre 3,5% et 4,5%, une épargne importante et croissante des agents économiques privés, des taux d'intérêt stables et la reconstitution des réserves officielles de change qui couvrent actuellement trois années d'importation. Il a relevé aussi que dans le secteur industriel, la domination du secteur privé apparaît dans l'agroalimentaire, la chimie, les caoutchoucs et plastiques, dans les cuirs et chaussures, de même que dans les textiles et la confection. Il précise que la part de la valeur ajoutée hors hydrocarbures est passée de 60% en 2000 à 65% en 2010.
Toutefois, toutes ces réformes et politiques économiques et financières adoptées n'écartent pas la présence des défis. Pour le ministre, «il s'agit d'autant de défis à relever en mobilisant toutes nos ressources avec le concours de nos partenaires dans le cadre de partenariats fructueux et mutuellement avantageux».
De même, il a énuméré les enjeux majeurs de l'économie algérienne à l'instar de l'accélération de l'investissement économique, la diversification des revenus internes et externes, la résorption du chômage des jeunes et plus particulièrement des jeunes diplômés, la modernisation de l'administration et l'amélioration de la gouvernance. «Même si nos équilibres internes et externes ont pu être rétablis et confortés tout au long de la décennie 2000-2011, nous demeurons vigilants et lucides concernant notre extrême sensibilité au marché des hydrocarbures, qui constitue une variable exogène», a-t-il reconnu.
Lors de cette rencontre à laquelle avaient assisté plusieurs ambassadeurs, investisseurs algériens à l'étranger, ainsi que des représentants de Renault et de la mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée, le ministre a souligné que tous les indicateurs actuels de l'économie algérienne sont favorables pour inciter l'investissement étranger.
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Posté Le : 15/02/2012
Posté par : infoalgerie
Source : lexpressiondz.com