Algérie

Il a été roué de coups dimanche à Khartoum par le président du club d'Al-Hillal Haïmoudi : 'C'est une lâche agression !'



Il a été roué de coups dimanche à Khartoum par le président du club d'Al-Hillal                                    Haïmoudi : 'C'est une lâche agression !'
L'arbitre de la rencontre Al-Hilal du Soudan-ES Tunis, comptant pour le match aller de la demi-finale de la Ligue des champions africaine, qui s'est déroulé dimanche dernier à Khartoum, l'Algérien Djamel Haïmoudi, a été agressé à la pause par le président d'Al-Hilal, Amine Barbar. Ce dernier lui reprochait son arbitrage au moment où son équipe était menée par un but à zéro à Omdurman. Hier, à sa descente d'avion, il a apporté son témoignage dans les colonnes de Liberté. 'Je vous assure que je n'ai rien compris à son comportement scandaleux. Dès la fin de la première mi-temps de jeu, alors que j'étais sur le point de rejoindre les vestiaires en compagnie de mes assesseurs, juste avant d'emprunter le tunnel qui mène aux vestiaires, le président d'Al-Hilal du Soudan m'assène un violent coup en plein visage qui m'a complètement étourdi. Le commissaire du match et celui de la sécurité sont intervenus pour calmer les choses. J'ai reçu les soins nécessaires. J'avoue que cela m'a énormément touché psychologiquement. Mais vous allez me dire pourquoi j'ai repris la partie ' Sachez que le règlement de la CAF ne stipule pas qu'on doit impérativement arrêter la partie suite à une agression, cela reste du ressort et de l'appréciation de l'arbitre, j'ai donc jugé utile de reprendre la partie, car je me considérais apte à la diriger. J'ai pris la bonne décision ; je ne voulais pas m'encombrer avec cette affaire. Tous les officiels ont condamné ce geste et n'ont guère compris ce comportement lâche, surtout que la partie s'est déroulée dans un esprit de fair-play ; il y avait juste deux cartons jaunes distribués, un pour chaque équipe. C'est vous dire un peu l'état très sportif dans lequel le match s'était déroulé. Les joueurs m'ont même félicité en fin de match', raconte Haïmoudi. Et de poursuivre : 'À la fin du match, le président de la Fédération soudanaise de football est venu présenter ses excuses avec d'autres membres, et nous a rassurés que cet acte ne restera pas impuni ; c'est un acte isolé qui ne représente pas la famille du football du Soudan, m'a-t-il dit. J'ai reçu aussi la visite du consul algérien à Khartoum, qui est venu s'enquérir de ma santé et m'a tenu des propos qui m'ont rassurés. Je tiens aussi à signaler le soutien moral de M. Raouraoua, président de la FAF, qui n'a pas hésité à prendre les mesures nécessaires pour que tout rentre dans l'ordre. Il m'a transmis un SMS qui m'a touché. Je ne voulais pas gâcher les bonnes relations qui existent entre l'Algérie et le Soudan à cause d'un énergumène qui a débarqué, il y a quatre mois, à la tête de ce légendaire club soudanais. Le fait que les autorités soudanises m'aient présenté leurs excuses par le biais de leur président, prouve que ce sieur a agi en solo. J'ai rédigé mon rapport dans lequel j'ai tout mentionné, conformément à la réglementation de la CAF.
Je suis rentré aujourd'hui chez moi ; je vais me reposer deux jours avant de repartir de nouveau, ce jeudi, à Tunis, où je dois officier le match Tunisie-Togo, pour le compte des éliminatoires de la CAN 2012'. Le président d'Al-Hilal n'a pas admis de voir son équipe menée au score à la mi-temps par l'Espérance de Tunis (EST), qui s'est imposée finalement dimanche soir sur le même score pour le compte du match aller de la demi-finale de la Champions league africaine. Le président d'Al-Hilal (Soudan), Amine Barbar, a été évacué, dimanche soir, à l'hôpital Royak Kir (Khartoum) après avoir été victime d'un malaise, à la suite de la défaite de son équipe face à l'ES Tunis, rapporte, lundi, la presse locale.
Selon des sources dignes de foi, Haïmoudi n'a décidé en fait de reprendre la partie qu'après avoir consulté des responsables algériens. Notons, par ailleurs, qu'il y a quinze jours, un autre arbitre algérien, Benouza, avait officié, sur le même stade, la rencontre Al-Hilal-Coton Sport.
Les Soudanais l'avaient remportée par 2 à 1 avec une grande contestation des Camerounais, qui furent éliminés après ce match.


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