C'est sous un soleil de plomb qu'une foule nombreuse, composée essentiellement de professionnels de la presse venus des quatre coins du pays, qu'ont eu lieu, hier, à Ighram, dans la daïra d'Akbou, les obsèques du journaliste Nadir Bensebaa, directeur de publication du quotidien arabophone El Mihwar, décédé dans la matinée de vendredi dernier, victime d'un tragique accident de la circulation, survenu sur la route de Zéralda, à Alger. Dès la matinée d'hier, le domicile mortuaire, sis au quartier de Guendouza, en contrebas de la ville d'Akbou, grouillait de monde. Après la prière du Dohr, des centaines, voire des milliers de personnes, dont des amis, des confrères et anciens collègues de Nadir, affluaient vers le cimetière d'Ighram afin d'accompagner le défunt à sa dernière demeure. La chaleur caniculaire d'hier sur la région n'a pas empêché cette marée humaine de venir rendre l'ultime hommage à l'enfant prodige d'Akbou qui tire sa révérence à l'âge de 44 ans, laissant derrière lui une veuve inconsolable et trois enfants en bas âge. Parmi la foule, l'on a remarqué la présence du secrétaire général du Syndicat national des journalistes, Kamel Amarni, d'anciens collègues de Nadir, notamment ceux du quotidien Le Matin, des responsables de presse... Côté officiel, il y avait des représentants des autorités civiles et militaires de la région, dont le chef de daïra et le maire d'Akbou. On apprend sur les lieux des funérailles que le ministre de la Communication, Hamid Grine, devrait se déplacer, aujourd'hui, à Akbou, pour présenter officiellement ses condoléances à la famille du journaliste disparu. Ce membre du gouvernement, lui aussi ancien journaliste, devrait également se recueillir sur la tombe de l'ex-directeur du journal El Mihwar, ajoute la même source."La mort de Nadir nous a beaucoup fait mal. C'est un grand frère qui va nous manquer. Disponible et très généreux, il était un symbole de la vie, lui qui répandait toujours de la joie et de la vie. Il a eu un parcours très remarquable dans le monde de la presse. Nadir a beaucoup donné à la corporation à travers son combat, notamment au sein du SNJ, puis en sa qualité de coordinateur de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Le défunt a toujours milité pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des journalistes", nous a déclaré, hier, les yeux larmoyants, Mohamed Bessa, ancien journaliste et ami très proche du défunt. Rencontré à l'issue de ces obsèques, le directeur de communication auprès de la société privée Général Emballage a, en outre, tenu "à rendre hommage au courage dont avait fait preuve son ami disparu, et aussi à l'effort permanent qu'il s'est imposé pour réaliser son rêve : celui de fonder son propre journal. En tout cas, je pense qu'il a réussi à concrétiser son principal objectif, celui de faire la fierté de son père qui avait toujours souhaité voir un jour son fils devenir directeur de publication de son propre journal".K ONomAdresse email
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Posté Le : 11/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ouhnia Kamel
Source : www.liberte-algerie.com