Il a été enterré hier à El-Alia en présence d’une foule nombreuse

Mostefa Lachraf rejoint sa dernière demeure C’est devant une assistance nombreuse, comptant ses anciens compagnons d’armes et de militantisme, que Mostefa Lachraf a été enterré au cimetière d’El-Alia à Alger. La cérémonie de mise en terre était emprunte d’une émotion certaine parmi les présents. Il est vrai que l’Algérie vient de perdre en la personne de Mostefa Lachraf un intellectuel mais aussi un authentique nationaliste. Cela a été très bien exprimé lors de l’oraison funèbre prononcée en la circonstance par Réda Malek qui a parfaitement retracé l’itinéraire de Feu Lachraf. M. Malek a ainsi déclaré que «Lachraf s’est engagé dans le combat libérateur, dès le déclenchement de la guerre de libération nationale». Tout comme il a rappelé que Mostefa Lachraf avait été parmi les cinq responsables de la révolution que la France avait capturés dans ce qui a été l’acte de piraterie aérienne «d’Etat» du colonisateur. Son parcours politique n’en a pas été moins riche puisque le défunt a participé, pendant le règne de Feu le président Boumédiène, à «la rédaction de la Charte nationale de 1976». Pour M. Réda Malek, Lachraf «était réellement de la trempe des hommes sincères». «Il était un authentique militant pour une Algérie républicaine et forte». M. Abdelhamid Mehri, ancien SG du FLN, qui était présent lors de ces funérailles, Feu Lachraf est un «exemple pour les nouvelles générations». Pour lui, Mostefa Lachraf est désormais «un héritage inestimable pour les intellectuels de ce pays».