Algérie

IL A ETE AUDITIONNE À GENÈVE Ce que le général Nezzar a dit au magistrat suisse



IL A ETE AUDITIONNE À GENÈVE                                    Ce que le général Nezzar a dit au magistrat suisse
Il a exclu que l'armée avait commis des massacres, reconnaissant cependant des cas isolés de dépassement dont ceux portés à la connaissance du public qui ont fait l'objet d'enquête et leurs auteurs sanctionnés.
Le général à la retraite, Khaled Nezzar, a passé en revue la période 1992-1999 lors de son audition par le ministère public de la Confédération (Suisse) suite à une plainte déposée par Ahcène Kerkadi qui l'accuse de torture. Selon le mandat d'amener, Nezzar est 'soupçonné de crimes de guerre'.
Devant le 'procureur', le général en retraite, appelé d'emblée prévenu, a été obligé de subir un interrogatoire largement détourné où il a eu à répondre à des questions où il avait retracé quasiment les évènements et les faits remontant à cette période, alors qu'il n'a occupé la fonction de ministre de la Défense et de membre du Haut-Comité d'Etat que de 1991 à 1993. Un exercice dans lequel Khaled Nezzar a carrément réécrit ses six livres consacrés à sa carrière exclusivement militaire.
La naissance du Fis, l'arrêt du processus électoral qu'il refuse de qualifier de coup d'Etat, le président Chadli ayant confirmé à plusieurs reprises qu'il avait démissionné, les attentats, les opérations militaires en passant par la mise en 'uvre du plan 'des généraux' pour contrecarrer les activités subversives et terroristes des éléments du Fis ont été abordés par Khaled Nezzar lors de son audition.
Il défendra l'armée et les services de sécurité qui n'ont fait que leur devoir car, 'en face d'eux, il y avait des gens armés'.
De la mise en place du HCE, les DEC pour remplacer les Apc du Fis dissous, le général en retraite sera interrogé particulièrement sur les camps du Sud, ces camps d'éloignement gérés par la justice, pour lever toute équivoque et amalgame entretenues par certains cercles.
Il a exclu que l'armée avait commis des massacres, reconnaissant cependant des cas isolés de dépassement dont ceux portés à la connaissance du public qui ont fait l'objet d'enquête et leurs auteurs sanctionnés. 'Ils sont le fait du FIS', et d'éléments 'dont un vit en Suisse, Aït Ahmed', a-t-il accusé.
Il accusera, également, des éléments du Fis à l'étranger qui 'nous ont parasités' avec la complicité des Européens. Pour étayer ses accusations contre les éléments du Fis qui est 'un parti totalitaire qui prônait une loi que j'abhorrais', il citera plusieurs exemples d'exaction mais aussi des attentats, deux, qui l'ont visé personnellement. Pourtant l'auteur du dernier attentat qui l'avait ciblé a bénéficié de la grâce dans le cadre de la loi portant concorde civile et a été libéré. Il demandera, à son tour, à plusieurs reprises, la raison de son 'interpellation' sans qu'il ait de réponse, jusqu'à la fin où le motif et l'auteur de la plainte lui seront révélés.
Hacène Kerkadi l'accuse de torture, à deux reprises. La première fois dans une caserne de la sécurité militaire à Blida et la seconde dans une caserne à Bouzaréah. Le général en retraite a déclaré ignorer l'existence de casernes de ce genre, surtout pas à Bouzaréah qui est un quartier d'Alger. La torture, a-t-il reconnu, c'était en octobre 1988, où il dénombre une vingtaine de cas. D'ailleurs, a-t-il souligné concernant l'accusation de torture systématique, 'un élément du Fis a lâché tout sans torture'.
La propension à accuser et charger le DRS, qui est une création récente, est faite, selon Khaled Nezzar, pour politiser cette guerre. Quant à sa responsabilité, elle se résume à l'année où il était à la tête de la défense, elle est 'morale' puisqu'il ne donnait pas d'ordre. Il défend évidemment l'armée ainsi que les services de sécurité qui étaient dans une sorte de légitime défense. 'On n'avait pas des enfants de ch'ur devant nous', dit-il, précisant que 'lorsqu'en face de vous, vous avez quelqu'un qui est armé, vous répondez de la même façon'. Il a récusé toutes les accusations qui sont d'ailleurs les mêmes portées contre sa personne et l'armée depuis des années. 'C'est faux', n'a-t-il cessé de répéter devant le procureur. Ce dernier a décidé cependant de le maintenir en Suisse en attendant d'entendre la partie plaignante, selon le compte rendu de l'audition.
Djilali B.
aures 25-10-2011 18:58
karim-batna 24-10-2011 10:57
azer 24-10-2011 10:40
karim-batna 24-10-2011 10:36
Zawali 24-10-2011 10:13
Zawali 24-10-2011 10:05
Zawali 24-10-2011 09:56
Miloud 24-10-2011 09:54
Zawali 24-10-2011 09:52
Jalil 24-10-2011 09:49


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