Algérie

Il a connu moult dévaluations et dépréciations



Il a connu moult dévaluations et dépréciations
Terminologie - Dépréciation, dévaluation, glissement, chacun y est allé de son mot pour qualifier la récente baisse du taux de change du dinar algérien par rapport aux autres monnaies.Alors que la presse nationale parlait d'une décision prise par la Banque d'Algérie pour réduire les importations et favoriser les exportations, le ministre des Finances, Karim Djoudi, évoquait, lui, une dépréciation, «un phénomène cyclique qui peut durer un, deux ou trois jours».Et d'expliquer que la Banque d'Algérie «ne peut pas procéder à une dévaluation du dinar. Celle-ci est une décision du gouvernement qui doit avoir l'aval du Parlement». Pour sa part, la Banque d'Algérie a souligné que cette baisse est due à «l'effet de la volatilité des marchés de change lié aux risques pesant sur les perspectives à court terme de l'économie mondiale». Autrement dit, à la faiblesse du dollar face à l'euro.Pour les économistes, la dévaluation d'une monnaie résulte d'une décision des autorités monétaires d'un pays d'«abaisser son taux de change par rapport à une monnaie de référence». Quant à la dépréciation, elle se produit «lorsque la valeur de la monnaie baisse sur le marché des changes, sans décision officielle, pour diverses causes : récession, déficit commercial, émission de monnaie par la Banque centrale». Dans le cas qui nous concerne, il est très difficile de trancher. Une chose est certaine en revanche, la valeur de la monnaie nationale ne cesse de baisser. Alors qu'un dinar s'échangeait contre un franc français en 1973, il ne vaut pas plus de... 0,00910414 euro aujourd'hui (4 novembre 2013) ! Sur le marché parallèle, c'est encore pire : 1 euro s'échange contre 150 dinars environ. Pour le commun des citoyens, que l'on parle de dépréciation, de dévaluation ou de glissement, les conséquences sont toujours les mêmes : hausse des prix et baisse du pouvoir d'achat.Dans une contribution publiée récemment dans la presse nationale, Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités et expert international en management stratégique, prévoyait un taux d'inflation de 5 à 6 % en 2013.Ce qui est «énorme» sachant que le taux était de 9 % en 2012. «Attention aux fausses interprétations, le taux d'inflation se calcule par rapport à la période précédente donnant un taux cumulé 2012/2013 de plus de 15-16 % », a-t-il prévenu.




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