Le docteur Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a effectué jeudi matin une visite dans la wilaya de Boumerdès, pour clore le premier Salon de l'agriculture organisé par les fellahs de cette région.
Cette exposition préparée, pour sa première édition, par la Chambre agricole locale avec le soutien des services agricoles de la wilaya a été unanimement saluée pour sa réussite. Environ une centaine de stands dispatchés entre producteurs et prestataires de services dans le secteur agricole ont été ouverts. Durant deux jours, des produits dont la qualité a surpris plus d'un visiteur ont été exposés. Les Oumellal et Mezghiche de Baghlia, El Flici de Corso, Menouar de Hamadi et d'autres grands noms de l'agriculture de la wilaya de Boumerdès, arboraient de grands sourires devant le ministre alors que le wali, Kamel Abbès, jubilait à côté de son invité de marque. Effectivement, la qualité des produits, qui n'ont rien à envier à ceux importés par containers et une réalité que nous avions, à diverses occasions, pu constater sur plans notamment le raisin de table dont la wilaya se targue d'occuper la première place au niveau national avec des variétés comme le sabène, le Red Glob, le muscat, le dattier. En plus du raisin, la pomme de terre, le melon, le miel, l'huile d'olive et certains produits d'élevage comme le poulet de chair et les œufs étaient les produits phares de ce salon sachant que la région approvisionne le marché national en quantités non négligeables. Les fellahs du Rocher noir ont étalé ainsi leur savoir-faire et leur potentiel économique. Selon le ministre, la wilaya de Boumerdès occupera, à la clôture de l'actuelle saison agricole, la troisième place sur les 48 wilayas du pays, avec une production estimée à 107 milliards de dinars. La protection de la production nationale est l'une des inquiétudes des fellahs. L'un d'eux nous a interpellé, devant son stand en ces termes : «Vous voyez que notre raisin est meilleur que celui importé ces derniers jours d'Alicante. Où est la protection de la production nationale qui est une démarche légitime que préconisent grand nombre de pays '» Nous avions transmis, par le truchement d'une question adressée au ministre, l'inquiétude des fellahs. Rachid Benaïssa répond d'une manière englobant le système de production et la sécurité alimentaire : «Que les fellahs produisent d'une manière structurelle et constante, dès lors nous parlerons de protection de la production nationale. Vous conviendrez que je ne peux pas prendre le risque avec la sécurité alimentaire du pays sans une production régulière», nous répondra- t-il. Le ministre veut faire comprendre au monde agricole que son département est attaché à sa mission d'accompagnement du monde productif et qu'il ne veut pas imposer un comportement. Parmi les accompagnateurs du ministre, qui déplorent que le monde agricole reste en marge des enjeux politiques il y a ceux qui pensent que celui-ci doit ce délester de la position du simple demandeur de subvention pour refonder ses relations avec les pouvoirs publics sur la base d'un partenariat au service du développement du pays. Il en a largement les moyens. Il suffit de les faire fructifier.
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Posté Le : 06/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abachi L
Source : www.lesoirdalgerie.com