Algérie

Il a célébré hier la fête de la victoire en présence de représentants de l'ONM



Il a célébré hier la fête de la victoire en présence de représentants de l'ONM
Ali Benflis a marqué, hier, la fête de la Victoire en la célébrant avec des moudjahidine. Dans une rencontre qu'il a présidée à sa direction de campagne de Ben Aknoun à Alger, il n'a pas manqué de rendre hommage à ces anciens combattants présents dans la salle, et dont l'organisation, l'ONM, avait dans un premier temps appelé à la neutralité lors de la prochaine présidentielle. Pour exprimer toute sa reconnaissance à l'endroit de la position du secrétariat national de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Benflis l'a qualifiée "d'historique". L'ONM avait, le 11 mars dernier, appelé les Algériens à "accomplir leur devoir électoral durant la prochaine présidentielle en toute liberté et à faire un choix responsable de la personne qu'ils estiment capable de diriger le pays". Cependant, comme le Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui avait décidé d'observer la neutralité avant de se raviser en soutenant le candidat Bouteflika, l'ONM a fini par tourner casaque, par la voix de son secrétaire général Abadou. Hier, Benflis est resté sur la première déclaration de l'Organisation en l'expliquant par "la maturité des Algériens". La célébration de la fête de la Victoire a été tout autant une opportunité pour l'ancien chef de gouvernement d'évoquer la symbolique de ce rendez-vous. "Il est des rendez-vous qui portent une charge émotionnelle exceptionnelle, car ils nous permettent de mesurer le temps réel parcouru par notre nation depuis l'agression et l'occupation de notre pays à ce jour (...). Nul ne peut nier que notre guerre de Libération constitue l'acte fondateur de l'Etat algérien moderne et son principal socle doctrinal et qu'elle a eu droit à la considération de la communauté internationale parce qu'elle défendait avant tout la liberté et la justice. La convergence des Algériens autour de ces valeurs universelles a constitué un facteur d'accélération dans la libération de notre pays, mais l'Indépendance n'a malheureusement pas apporté toute la liberté", a-t-il soutenu dès l'entame de son allocution.Candidat à la présidentielle, Benflis a aussi été critique à l'endroit de son concurrent, Abdelaziz Bouteflika, en indiquant que "beaucoup disent aujourd'hui encore qu'il fallait d'abord construire le pays, comme si cette ?uvre était antinomique avec la liberté".Aux yeux de l'ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), "nous devons dénoncer avec toute notre énergie le discours officiel qui emprunte à l'anthropologie coloniale ce cliché selon lequel les Algériens ne seraient pas aptes ou éligibles à l'exercice de la démocratie". Son argument est que "ce discours, tenu même aux étrangers par de hauts responsables algériens, relève du reniement de soi et d'un manque de considération pour son propre peuple". Aussi et tout en faisant remarquer que ce discours politique "ne cesse de glorifier le peuple uniquement pour ses sacrifices pour faire de la souffrance et du martyre le socle de notre identité nationale", Benflis insiste sur le fait qu'"il n'y a pas que les traumatismes pour consolider le sentiment d'appartenance à la nation ou l'unité d'un pays, car nous avons aussi l'espoir en commun, une prospérité à partager et un destin collectif".N MNomAdresse email




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