Il a appelé à une campagne propre

Il a tempéré son propos mais s'attache à attaquer tout ce qui ne cadre pas avec les partisans du 4e mandat. Amar Saâdani a invité les partis et la société civile, via un communiqué du bureau politique qui s'est réuni hier, à travailler dans la sérénité pour faire du 17 avril "une fête". Il utilisera une nouvelle terminologie, douce, avant le lancement de la campagne à laquelle il invite les acteurs à faire du "propre" et du "transparent". Cela en mettant en garde contre te recours à la rue.La cible est évidemment le mouvement Barakat et tous les opposants au 4e mandat pour Bouteflika qui n'ont trouvé d'espace d'expression que la Toile et la rue. Il rappelle, dans sa conférence de presse, que les marches sont illégales et menacent la stabilité du pays. Des manifestations non autorisées, a-t-il dit. "Leurs actions menacent la stabilité du pays", a-t-il précisé. Mais, il a épargné dans sa dénonciation "les partis qui boycottent" à condition qu'ils activent dans la légalité.Laquelle ' D'autant plus qu'ils sont interdits de faire campagne pour défendre leurs positions.Le président de la République sera bien entendu présent, selon Saâdani, par procuration, à travers les partis qui le soutiennent. "Nous allons détailler, à travers les wilayas, le bilan du Président", dit-il, ajoutant que "nous travaillons en étroite collaborations avec les autres partenaires dans le cadre de la direction de campagne". Il n'est donc pas question d'un programme mais de vulgarisation aux fins de convaincre l'électeur du bilan des 15 ans de Bouteflika à la tête du pays.Il a également rappelé que le Président se porte bien et "son certificat médical l'atteste bien". "Le dossier de candidature du Président contient un certificat qui atteste de son état de santé", a-t-il dit. "La santé du Président est utilisée comme prétexte pour l'empêcher de se porter candidat", a-t-il ajouté.Il s'est enfin abstenu de répondre à une question sur le général Toufik, le patron du DRS, qu'il avait attaqué. Il a estimé que le président de la République a tranché la question de l'avenir du DRS dans sa lettre lue à l'occasion de la Journée du chahid et dans laquelle il lui demande de poursuivre sa mission dans le cadre de la Constitution.La nouvelle cible de Saâdani est donc le camp de ceux qui refusent le 4e mandat et les boycotteurs actifs dont les actions pacifiques représentent une sérieuse menace pour la stabilité du pays.D. B.NomAdresse email