Algérie

Il a annoncé hier officiellement sa candidature



Il a annoncé hier officiellement sa candidature
"Mes ennemis, a-t-il déclaré, sont les ennemis de l'Algérie : la hogra, l'exclusion, la corruption, le régionalisme, le clientélisme...""Avec honneur, détermination, confiance et beaucoup d'humilité, j'ai pris la décision d'être candidat à la présidence de la République." Ainsi a annoncé, hier, Ali Benflis sa candidature à la présidentielle du 17 avril prochain.Sa décision est motivée par la situation que traverse le pays et les craintes légitimes des Algériens quant au fonctionnement de ses institutions. Et d'énumérer dans son discours son programme et ses priorités.Il s'est engagé à réformer la justice, rétablir son indépendance pour que cessent "les atteintes aux droits fondamentaux des citoyens". Trop de hogra, a-t-il constaté. Mais le défaut n'est pas dans les textes, puisqu'il n'y a pas manque de lois, mais c'est la volonté politique qui fait défaut. Il s'engage à ce sujet à "veiller à ce que tous les citoyens (...) trouvent toutes les garanties de la protection judiciaire et se sentent protégés contre l'arbitraire des puissants".Cela s'accompagne évidemment de mesures pour "inciter les juges à n'obéir qu'à la loi et leur conscience". Car la justice est un facteur de stabilité et de crédibilité de l'Etat.En second lieu, Benflis évoque la réforme du système éducatif. À commencer par l'adaptation "des méthodes pédagogiques aux exigences de modernité technique et d'apprentissage de la citoyenneté". Plaidant pour la promotion d'un modèle algérien, il a regretté que la réforme n'ait pas été entreprise depuis longtemps et de manière permanente. Il promet d'y associer toutes les bonnes volontés et les compétences dans ce chantier car l'avenir du pays est "déterminé par la qualité de l'éducation et de la formation". Il en fait d'ailleurs, a-t-il dit, un axe majeur de son programme.Vient ensuite le système de santé, objet de critiques, où le citoyen réclame une prise en charge de qualité et les praticiens des moyens, de la formation et de la considération. Bien sûr, l'Algérie est un pays qui consacre très peu d'argent à ce secteur. Il faut donc améliorer la qualité des soins, la formation et la gestion. Cela nécessite, selon lui, l'implication de tous les professionnels dans la réforme du secteur.Pour l'économie, il prend l'angle de l'emploi comme axe de travail dans sa démarche qui se veut pragmatique.Son but est de lutter contre la déception, la frustration et le désespoir par des mesures "concrètes" et des solutions "prometteuses". Il s'agit de mesures d'urgence et de solutions pour l'avenir. La PMI et la PME, publiques et privées, seront la priorité en ce sens qu'elles créent la richesse et la croissance économique.La création d'emplois dépend du nombre de ces entreprises qu'il faut démultiplier. Idem pour le secteur agricole qu'il faudra encourager et moderniser pour réduire la dépendance des importations. Il considère que les réserves de changes sont un prêt que (nous) concèdent les générations futures, et qui doivent être gérées avec rigueur et clairvoyance. L'emploi est aussi, affirme le malheureux candidat de 2004, un facteur de stabilité et d'espérance. Les opérateurs économiques sont aussi invités à la mise en ?uvre de cette stratégie. Il dit avoir compris leurs préoccupations avec la promesse de lutter contre la bureaucratie.Cela va de soi, la réussite de cette démarche passe par la lutte contre la corruption qu'il a assimilée à une haute trahison. Il a annoncé qu'il appellerait à un pacte national contre la corruption autour de mesures visant à réduire les ingérences du politique dans la sphère de la justice afin de mettre fin à l'impunité. "La corruption n'est pas notre culture, elle n'est pas une fatalité, elle est criminelle, immorale et socialement rejetée", a-t-il dit.La liberté d'expression et l'ouverture de l'audiovisuel constituent un volet important dans son programme. "Il n'existe rien de plus hideux que d'attenter à la liberté de la parole", dit-il en rejetant l'instrumentalisation de la justice contre les journalistes.Il propose également d'élargir la réconciliation nationale en associant tous les acteurs politiques et de la société civile pour tourner la "douloureuse page". "Mes ennemis, dit-il enfin, sont les ennemis de l'Algérie : la hogra, l'exclusion, la corruption, le régionalisme, le clientélisme..."Se voulant ambitieux et pragmatique, le programme de Benflis entend installer l'Algérie, selon lui, dans la démocratie, la modernité et, surtout, la stabilité et le développement économique.D. B.NomAdresse email




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