Algérie

Il a animé hier une conférence à l'université de Tizi Ouzou Le changement à l'orée de la présidentielle 2014 vu par Benbitour


Il a animé hier une conférence à l'université de Tizi Ouzou Le changement à l'orée de la présidentielle 2014 vu par Benbitour
Invité dans le cadre du cycle de conférences organisé par le comité des étudiants de l'Institut des sciences économiques de l'université de Tizi Ouzou, l'ex- Chef du gouvernement de 1999 à 2001, Ahmed Benbitour, a soutenu mordicus, devant une salle pleine à craquer, que le changement est toujours possible sans violence en Algérie. Tout en considérant invraisemblable l'affaire des marines américains en stationnement dans le sud de l'Espagne en prévision de troubles qui toucheraient l'Algérie, Ahmed Benbitour a considéré toutefois que le changement s'impose plus que jamais en Algérie tant, a-t-il argumenté, 'sans changement de système, l'Algérie risque de connaître des situations graves, et que dans notre pays, aucune institution n'est capable d'apporter le changement attendu".
C'est dans cette optique d'ailleurs que Benbitour a suggéré l'option d'alliance stratégique qui ne signifie ni union ni changement, mais qui constituera une force mobilisatrice autour du changement. Pour cela, il faut juste, dit-il, un événement déclencheur, et c'est l'élection présidentielle de 2014. Interrogé si cette élection à venir, à laquelle d'ailleurs il est candidat, est différente de celles passées, Benbitour s'est voulu affirmatif. 'L'élection de 2014 ne peut pas être comme celles passées. L'Algérie devra à la fois s'éviter les évènements qui ont eu lieu dans les pays arabes, ces évènements desquels tout le monde, y compris les dirigeants, ont tiré au moins quatre leçons, à savoir que le changement est plus difficile à gérer quand il vient de la rue, que la peur a changé de camp notamment maintenant que les dirigeants savent qu'ils ne peuvent pas s'enfuir et profiter des avoirs placés à l'étranger comme l'ont montré les cas de Kadhafi et Ben Ali, puis aussi lors de grands troubles, les forces de l'ordre, soit elles gardent la neutralité, soit elles prennent la position du peuple, des évènements qui nous ont aussi renseigné sur les capacités de communication entre la jeunesse via les réseaux sociaux", a répondu l'ex-Chef du gouvernement avant d'afficher sa position contre la révision de la Constitution dans l'état actuel du fonctionnement du pays. 'Il faut sortir de la situation où c'est toujours le chef qui doit dicter les comportements de la société. Cette question ne doit pas être prise à la légère tant elle engage l'avenir du pays, il faut plutôt ouvrir le débat autour des choix fondamentaux qui engagent cet avenir." Le candidat à la prochaine élection présidentielle n'a pas achevé sa conférence sans faire état de ses propositions de sortie de crise qui s'articulent autour de la refondation de l'Etat, de l'école, de l'économie et de modernisation de l'armée. La conférence s'est achevée après un long jeu de questions-réponses entre les étudiants et le candidat à la présidentielle de 2014.
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