À la veille de la rencontre contre la Côte d'Ivoire, le coach national, Vahid Halilhodzic, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il est surtout revenu sur le parcours 'honteux" des Verts dans cette CAN, tentant une explication technique peu convaincante et prenant surtout le soin de ne remettre en cause son plan tactique. En effet, pour le coach national, il existe en fait trois principales raisons pour l'échec des Verts. D'abord, le manque d'efficacité en attaque, le manque de rigueur en défense et les erreurs de l'arbitrage. Autrement dit, c'est la faute aux joueurs et à l'arbitre mais, s'empresse-t-il de préciser, 'j'assume tout de même cet échec".
'Nous avons joué deux matches au cours desquels nous avons dominé la Tunisie et le Togo. Nous avons eu des possessions de balles qui frisent les 65%, nous avons à chaque fois effectué plus de 400 passes, témoins de notre volume de jeu grandissant et de notre jeu collectif très fluide, 31 frappes et 13 corners et des possibilités incroyables de marquer. Les statistiques plaident pour notre jeu, mais la réalité du terrain est désastreuse. Je vis un véritable cauchemar, croyez-moi", martèle Halilhodzic. On n'en doute pas. Les Algériens aussi, après cette véritable débâcle de Rustenburg qui rappelle celle de Ziguinchor en 1992. Et d'ajouter : 'Le football n'est pas une science exacte. C'est facile d'en parler, mais difficile de l'appliquer. Dans notre cas, j'ai du mal franchement à comprendre. Nous ne méritons pas un tel sort." Et afin de mieux analyser les choses, 'je m'invite, bien sûr, à une autocritique, mais les acteurs du football algérien doivent aussi analyser les choses et tenter de comprendre pourquoi nous ne formons pas de grands talents". Pourtant, ajoute-t-il, 'nous avons été les premiers à venir ici en Afrique du Sud pour un long stage", les premiers à partir aussi, hélas. 'Nous avons fait un gros travail lors du stage", mais qui n'a rien donné, si ce n'est des joueurs mal inspirés sur le terrain. Bref, des excuses à satiété qui s'écartent de la question essentielle, à savoir pourquoi l'équipe algérienne a été inoffensive durant cette CAN ' 'Manque d'efficacité, de lucidité d'expérience", rétorque Halilhodzic, mais il ne parle point du dispositif tactique adopté qui n'a procuré à l'Algérie ni une défense solide, et encore moins d'efficacité offensive.
'Je suis fier de ce que j'ai fait..."
Pour les solutions tactiques à ces deux failles, Halilhodzic préfère rester vague : 'Il faut continuer à travailler, il faut être patient, cette équipe avec trois ou quatre renforts peut faire mal lors de la CAN-2015. Un gars comme Belfodil est intéressant..." Seulement voilà, les Algériens attendent des résultats dès mars 2013, et surtout une victoire contre le Bénin pour remonter le moral des troupes dans la perspective d'une qualification au Mondial-2014. 'J'ai bien analysé la situation, j'ai fait mon diagnostic, je sais ce que je dois faire pour l'avenir de cette équipe, mais en attendant, nous avons un match à jouer contre la Côte d'Ivoire. Nous devons montrer de quoi nous sommes capables (maintenant que c'est trop tard), nous allons nous battre pour notre honneur." Un discours creux, du déjà-vu, avec les résultats que l'on connaît. Au sujet de son avenir avec l'EN, là aussi Halilhodzic, malgré la confiance renouvelée de la FAF, préfère rester vague. 'J'ai un contrat moral avec la Fédération algérienne de football, cela dépend de la FAF et de moi-même. S'il y a un entraîneur qui peut faire mieux que moi, je suis prêt à lui céder ma place. Je ne suis pas quelqu'un qui s'accroche à son poste. J'ai un contrat qui court jusqu'à 2014 (un salaire aussi), mais je peux partir comme je peux rester", spécule-t-il. Cependant, au sujet de son bilan jusque-là, Halilhodzic est beaucoup plus précis : 'Je suis fier de ce que j'ai fait. Nous n'avons pas été ridicules." Ah bon ! Nous, nous croyions au moins que vous étiez 'scandalisé" par ce qui s'est passé à Rustenburg. Bien plus, Halilhodzic revendique un 'soutien immense et total des Algériens, qui se sont procuré mon numéro personnel pour m'appeler et me soutenir, de la FAF et des joueurs..., sauf la presse qui veut que je parte", indique-t-il. Bref, Halilhodzic a tout dit sauf l'essentiel, c'est-à-dire de quoi sera fait demain. Quel est son plan pour redresser la barre ' Allez, on tourne la page de la CAN-2013, mais le difficile n'est-il pas à venir '
S. L.
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Posté Le : 30/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Lamari
Source : www.liberte-algerie.com