Il a affronté le Burkina Faso aux éliminatoires de la CAN 2013 Accorsi : "Le Burkina, une équipe prenable pour l'Algérie"

"L'Algérie a les moyens de passer le cap du Burkina Faso et aller au Mondial du Brésil." Telle est la déclaration qui nous a été faite hier par l'ancien sélectionneur national de la République de Centrafrique, Jules Accorsi, à propos des deux matches de barrage qualificatifs à la Coupe du monde 2014 entre la sélection algérienne de football et son homologue du Burkina Faso. Ce dernier avait en effet affronté il y a une année les étalons, lors du dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013 qui s'est joué en Afrique du Sud, et qui a vu son équipe sortir avec les honneurs au terme d'une double confrontation disputée jusqu'au bout. "Il ne faudra pas à mon sens faire une montagne de cette équipe du Burkina Faso et lui donner plus d'importance qu'elle en a. C'est vrai qu'elle a réussi une bonne CAN en Afrique du Sud avec un bon parcours jusqu'en finale qu'elle a perdue devant le Nigeria. Néanmoins, à mon avis, ce n'est pas une équipe qui pourra barrer la route à l'équipe d'Algérie pour aller à la prochaine Coupe du monde du Brésil", a ajouté le technicien français, qui est revenu dans sa discussion sur les deux matches qu'il avait livrés contre les étalons qui venaient d'être pris en main à cette époque par l'actuel coach belge Paul Put, qui a succédé à l'entraîneur portugais Paulo Duarte. "Nous les avons battus par un but à zéro à Bangui, au terme d'un match qu'on aurait pu remporter par un score plus important, n'était l'inexpérience de la plupart de mes joueurs. Au match retour à Ouagadougou, nous avons également livré un match plein et fait jeu égal avec cette équipe du Burkina, qui ne m'a pas sincèrement trop impressionné. On avait en outre la qualification entre les mains, mais comme je viens de le dire, le manque d'expérience de mon groupe nous a joué un mauvais tour. Cependant, on a encaissé deux buts assassins dans les toutes dernières secondes du match. Deux buts qui nous ont barré la route d'une qualification historique et qui était très difficile à digérer, tellement on avait la possibilité pour se qualifier à la CAN 2013", ajoute notre interlocuteur qui a dirigé de nombreux clubs et des sélections nationales au cours de ses 42 ans de métier d'entraîneur, y compris en Algérie où il avait coaché le MO Constantine avant de prendre en main quelques années plus tard la barre technique de la JSM Béjaïa. "Je pense que les Algériens ont un bon coup à jouer lors du premier match qui va se jouer à Ouagadougou. C'est là que va se jouer à mon avis la qualification, surtout pour les Algériens qui peuvent marquer des buts, comme nous l'avons fait, d'autant plus qu'il existe dans l'effectif une pléiade de joueurs de haut niveau qui peuvent faire la différence à tout moment au cours d'un match", a-t-il souligné, tout en indiquant que l'opinion sportive algérienne est en train peut-être de commettre une erreur en donnant une grande importance à cette équipe du Burkina Faso. "C'est ce que je redoute chez vous les Algériens. Vous avez donné une grande proportion à trop parler des matches de l'équipe nationale comme celui face au Burkina. Vous avez donné l'importance à cette équipe plus qu'elle ne le mérite. C'est une équipe qui reste à la portée de l'équipe d'Algérie", conclut le technicien ajaccien qui a, pour rappel, affronté avec la sélection de la République de Centrafrique les Verts au cours des éliminatoires de la CAN 2012, qui a eu lieu conjointement au Gabon et en Guinée équatoriale. à l'aller, les Algériens avaient remporté le match par le score deux buts à zéro au stade Mustapha-Tchaker, avant de perdre le match retour à Bangui sur le même score pour ensuite enchaîner l'humiliante correction de Marrakech devant le Maroc (4-0), qui a précipité, du reste, le départ du coach Abdelhak Benchikha, quelques semaines seulement après qu'il eut remplacé Rabah Saâdane.F R
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