Algérie

II est le plus jeune cinéaste dans le monde arabe Sellami Abdelkader-Djawad lauréat de plusieurs prix


Publié le 25.06.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie

B. HENINE

Sellami Abdelkader Djawad est un cinéaste de 17 printemps, qui, dès son plus jeune âge, s’est consacré à l’art cinématographique. L’enfant de Mecheria (Naâma) a réalisé de grands succès avec les moyens du bord et compte déjà un riche palmarès dans le domaine des films courts métrages, en participant à de nombreuses compétitions à l’échelle nationale, arabe et internationale, en décrochant de meilleurs prix du jury. Ce jeune talentueux a également été couronné et primé dans différentes compétitions, notamment pour le film Handicapés et le rêve des toilettes, lors d’un festival organisé à Boumerdès, mais aussi primé pour le film La danse du guerrier, à Oum-El-Bouaghi.
Par ailleurs, son dernier film épique, intitulé La traversée légendaire, a été sélectionné parmi les meilleures œuvres cinématographiques au Festival du sultanat d'Oman. Ce film algéro-palestinien est inspiré de l’histoire héroïque des prisonniers palestiniens qui se sont évadés de la prison de Gilboa au cours du mois de novembre de l'année 2021.
La prison de Gilboa est un centre de détention de haute sécurité où sont enfermés des condamnés à de longues peines de prison, incarcérés dans cinq sections distinctes reliées par un couloir en forme de «tuyau», d'où l'on ne peut rien voir d'un bout à l'autre. C’est ainsi, qu’après avoir creusé le tunnel d'évasion avec une cuillère, les détenus retrouvent le chemin de la liberté, tout en s’inspirant de la révolution algérienne, notamment les six héros qui ont initié la révolution de libération.
Ce film court métrage est porteur d'un message sublime pour une cohésion éternelle entre les Algériens et tous les pays arabes dans leurs épreuves, et les Palestiniens en particulier, qui font face à des atrocités quotidiennes de l’occupant sioniste. C’est d’ailleurs ce qui ressort de ce film court métrage. C’est une œuvre symbolique d’une grande importance, mettant en scène l’histoire des héros évadés de la prison sioniste qui ont fait des déclarations après leur arrestation, incarnés par 6 jeunes acteurs adolescents âgés de moins de 17 ans, armés de tout le professionnalisme et le talent artistique du réalisateur du film, visible dans la présentation des scènes et le choix du type de la musique qui accompagne le spectacle.
Notons, enfin, que le cinéaste Sellami Abdelkader-Djawad a trouvé un grand encouragement de la part de nombreux réalisateurs et acteurs en Algérie et à l'étranger, à l’exemple du Dr Ezzedine Chalah, directeur du Festival d’El-Qods, le réalisateur Dr Khaled Al-Zadjali, la critique palestinienne Alaa Karajah, l'actrice algérienne Nidal, ainsi que l’acteur Abdennour Chelouche et bien d'autres, qui ont salué les belles œuvres que présente ce jeune artiste, méritant aide et assistance afin de le voir un jour dans la scène des grands cinéastes.
B. Henine