Alors que certains rêvent de mettre à profit ce patrimoine naturel pour développer l'activité touristique dans la région, d'autres visent le développement de leurs affaires. En effet, ces derniers mois, beaucoup de citoyens sont soucieux de préparer une activité pérenne aux futures générations, mais cet élan n'est pas partagé par tout le monde. Et c'est justement, cette deuxième partie, minoritaire bien sûr, mais est beaucoup plus nocive pour la nature, pour l'économie, donc pour les futures générations. En effet, dans une impunité totale, des personnes arrivent avec des engins menus de brise-roche pour s'attaquer au patrimoine rocheux qui fait la beauté de la région appelée «La crête» située sur les hauteurs entre le littoral et la région de Makouda Ouaguenoun. Cette activité lucrative pour ces gens engendre un véritable cataclysme naturel.En fait, le procédé est simple. Ces individus arrivent, sans aucune autorisation, et procèdent à la destruction des grands rochers pour les acheminer par la suite vers des destinations inconnues. Là, ils sont réduits en sable pour une partie et en pierre taillée pour l'autre. Ensuite, le résultat obtenu est vendu à des prix mirobolants. De la pierre taillée cédée généralement à 8000 dinars le mètre carré. Mais, parallèlement au gain engendré par cette activité, une catastrophe naturelle est en train de se produire pernicieusement.
Alors, devant le silence des élus qui auraient pu intervenir d'une quelconque façon, même sans les prérogatives nécessaires, d'autres citoyens commencent à s'organiser, du moins sur les réseaux sociaux, pour dénoncer ces actes qui portent atteinte à ce patrimoine naturel qui rend la région féerique et capable de devenir une source d'attractivité pour les touristes. Ces personnes engagées pour la protection de ces grands rochers affirment qu'il faut d'abord commencer par la sensibilisation. Ce travail, précisent-ils, permettra d'agrandir le cercle des défenseurs pour pouvoir, après, passer à d'autres actions sur le terrain visant à empêcher ce carnage.
Comme argument, les défenseurs de ce patrimoine font valoir le rôle vital de ce paysage naturel dans l'avenir. Les prochaines générations pourront, avancent-ils, profiter de cette richesse naturelle pour enclencher une dynamique économique reposant sur le tourisme. Une activité qui deviendra impossible si l'action de destruction se poursuit car le paysage ressemblera plutôt à un champ de ruines. C'est donc une source de gagne-pain pour les prochaines générations à laquelle s'attaquent ces individus animés par l'appât du gain au détriment des générations montantes sans aucune conscience.
Enfin, il est à noter que cette activité destructrice ne se limite pas à la daïra de Makouda et de Mizrana, mais elle s'étend à toutes les communes situées à la lisière du littoral. À Aghribs, le même phénomène touche le patrimoine rocheux qui pourrait être l'élément moteur d'une activité touristique profitable aux futures générations. Et, c'est malheureusement, ce genre de préoccupations qui manque aux individus qui agressent ce patrimoine.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com