Algérie

Ighil Ouazzoug. Veillées et hommage à Laïd Adouane



Le gros faubourg de Ighil Ouazzoug a tourné ses pensées depuis ce 10 juin vers celui qui a été son dévoué serviteur, le militant engagé, doublé d?un humanisme fécond : Laïd Adouane. Veillées et tournoi de football pour se rappeler l??uvre et l?homme disparu voilà déjà deux ans. Sur le terrain de proximité, pour lequel il a lui-même de son vivant tant lutté afin qu?il voit le jour, en découdront une vingtaine d?équipes représentant tous les quartiers de la ville, de Bir Slam jusqu?à la Porte Gouraya. L?association organisatrice, Espoir, activant en droite continuité du travail abattu naguère par l?ex-Tiddukla imezdagh n?Ighil Ouazzoug présidée par le défunt, a veillé au moindre détail pour que l?hommage ne soit pas terni par une quelconque déconvenue. Pour Djamel Merabet, un membre d?Espoir, si le premier objectif est de faire revivre le rôle de celui qu?on appelait « l?esclave de son quartier », il s?agit surtout d?instaurer « un climat d?amitié et des traditions d?échange entre les associations de la commune et ainsi travailler de pair contre une segmentation de la ville ». Pour Youssef Kadri, le superviseur général du tournoi, l?action d?Ighil Ouazzoug peut susciter chez les jeunes une culture du mouvement associatif. « Les amener à adhérer à l?idée, dira-t-il, que les associations sont des vecteurs de construction sur lesquels ils doivent compter pour voir leurs problèmes collectifs résolus ». En tout cas, belle ambiance durant ce match de la troisième journée livré par les équipes des scouts Tekamera et cité Remla. Les débats ont attiré beaucoup de monde : les riverains du stade, les supporters des deux équipes, les voisins de Laïd, la famille, des prospecteurs de jeunes talents dépêchés par des clubs de la région,? L?on a retracé la vie de feu Laïd passée au service des autres : les démunis auxquels il rendait visite les bras et le c?ur chargés ; ses contributions pour la fédération des parents d?élèves, il était de toutes les marches autorisées ou interdites, au FFS ou plus tard au MDC, il n?a pas été ce militant qui se laissait taper sur les doigts? Pour Farès, l?aîné de ses enfants, « Laïd n?a pas laissé une fortune mais, en ami, il a su construire sa famille et autour de lui ».


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