Ighil : 'Nos soucis sont d'ordre physique' JSK : Cette mini-trêve arrive à point pour recharger les batteries

Après la première victoire de la saison face au MCA, on pensait ' peut-être à tort ' que la JSK allait démarrer la nouvelle saison sous de meilleurs auspices, mais les trois matches qui ont suivi cette première salve de canon donnèrent plutôt lieu à des pétards mouillés. Et pour cause, un tout petit point grappillé sur neuf possibles en trois matches, cela atteste aisément du marécage dans lequel les Canaris se sont embourbés durant ces deux dernières semaines.
Même si la formation kabyle n'a pas été gâtée ces derniers temps par un calendrier encore une fois démentiel avec la bagatelle de trois matches disputés en l'espace d'une semaine, dont deux en déplacement, mais aussi par toute une cascade de blessures et de suspensions (même le stade du 1er-Novembre n'y a pas échappé), force est de constater que les Canaris battent sérieusement de l'aile, eux qui auront pourtant investi tant d'espoir dans le championnat national, ne serait-ce que pour oublier leurs sales déboires de Coupe de la CAF. Mais, au-delà des résultats négatifs enregistrés lors des trois derniers matchs devant le CAB (1-1), le CRB (0-1) et samedi dernier encore à Tlemcen sur le même score de 1 à 0, le plus inquiétant chez les Kabyles est qu'ils s'effondrent à chaque fois en fin de partie. Après avoir ouvert le score contre Batna (66'), par exemple, les camarades de Rial n'ont pu concéder le but de l'égalisation qu'en fin de match, encore qu'ils ont terminé la partie à neuf ce jour-là.
Contre le Chabab de Belouizdad, en match retard disputé mardi passé au stade du 20-Août à Alger, les poulains de Meziane Ighil se sont inclinés par la plus petite des marges, et ce, en encaissant le but fatidique dans le temps additionnel (90' + 2). Loin de retenir les leçons de leurs dernières sorties, les Canaris ont encore abdiqué, samedi dernier à Tlemcen, en encaissant un but assassin à la 85' de jeu alors qu'ils tenaient aisément le précieux point du nul et auraient même pu prétendre aux trois points de la victoire si Tedjar et Boulemdaïs avaient un peu plus de réussite face au but adverse. Résultat des courses, la JSK se retrouve déjà dans les profondeurs du classement avec un maigre butin de quatre points sur douze potentiels. C'est dire que le nouveau coach Meziane Ighil a bien du pain sur la planche pour tenter de remettre le bateau kabyle à flots. N'est-ce pas que cette mini-trêve de quinze jours tombe à pic pour tenter de recharger les batteries et graisser davantage une machine qui grince déjà et qui montre surtout des signes évidents d'essoufflement alors que le grand marathon ne fait que commencer.
Et il ne faut pas être un spécialiste en la matière pour comprendre que les deux dernières Coupes d'Afrique des clubs ont complètement lessivé les troupes kabyles dans la mesure où les Vert et Jaune n'ont pratiquement pas pris de vacances depuis trois ans, puisque les fameuses poules de la Ligue des champions 2010 puis celles de la Coupe de la CAF 2011 ont enchaîné avec le championnat algérien, ce qui fut d'ailleurs le cas la saison dernière pour l'Entente de Sétif et cette année encore pour le Mouloudia d'Alger. Tout cela pour affirmer en fait que la situation de fatigue constatée en ce début d'année à la JSK ne relève ni de la responsabilité de Saïb, ni celle d'Ighil qui ont hérité d'un cadeau empoisonné, ni encore celle du préparateur physique Sayah qui ne pouvait colmater les brèches à lui tout seul car ayant hérité d'un groupe hétérogène puisqu'il était constitué de deux groupes distincts de joueurs, les uns saturés par la compétition africaine et les autres manquant de compétition et qui devaient être soumis à une mise à niveau pas du tout évidente.
'Maintenant, le constat est clair, nos joueurs sont saturés et il y a certainement urgence à refaire toute la préparation physique', dira Meziane Ighil qui attendait certainement cette mini-trêve de deux semaines imposée par le match Algérie-République centrafricaine pour procéder à une révision générale de la machine kabyle, faire le point et tenter de rénover les soupapes pour repartir de plus belle.