Algérie

Idir Achour. Porte-parole du CELA : «Les classes en préfabriqué, un moindre mal»



Avec la rentrée scolaire de cette année, les élèves se retrouvent dans des classes surchargées. Pourquoi ce phénomène 'C'est un problème réel. Mais il faut savoir d'abord que s'il y a surcharge dans plusieurs établissements, il y a «décharge» dans d'autres écoles (désertion de certaines écoles, surtout dans les régions rurales, ou même dans certains centres urbains, ndlr). Le problème est dû à la livraison des nouvelles cités d'habitation sans infrastructures de base et à la non-réception des projets en chantier au 30 août. Il y a aussi le non-achèvement à temps des travaux de réfection des écoles dégradées.
Nous pouvons dire que 15 à 20% des établissements scolaires font face à la surcharge, alors que 30 à 40% des élèves de l'ensemble des établissements la subissent. Ceci dit, la surcharge dans certaines classes, des grandes villes surtout, «fait le bonheur» d'établissements qui connaissent le phénomène inverse : la «décharge» et se retrouvent sans pression.
Y a-t-il des textes de loi qui obligent les responsables chargés du secteur à respecter un nombre bien précis d'élèves par classe '
Il n'y aucun texte de loi qui précise le nombre d'élèves à avoir par classe. Il y a par contre l'objectif que s'est donné le ministère de l'Education nationale, qui est celui d'atteindre à terme 25 élèves par classe. Cet objectif est inscrit dans le cadre des réformes du système éducatif national. Malheureusement, il n'a pas encore été atteint.
La ministre de l'Education a proposé ce qu'elle a appelé une série de mesures pédagogiques et structurelles pour faire face au problème de la surcharge des classes. Parmi ces solutions figurent les classes en préfabriqué. Qu'en pensez-vous '
C'est un moindre mal. Il vaut mieux ouvrir des classes en préfabriqué que de se retrouver avec des classes surchargées.
Le problème a-t-il été abordé lors de votre dernière réunion (lundi) avec la ministre de l'Education et y a-t-il d'autres solutions que le préfabriqué '
La ministre a reconnu, lors de cette rencontre, l'existence de ce problème. Elle a parlé des solutions qu'elle a entre les mains pour prendre en charge le phénomène de la surcharge. Il y a, nous le constatons, un problème de coordination des différents services qui font que le phénomène persiste. Il y a probablement de la corruption dans les projets de réalisation d'établissement, mais il faut des preuves que nous ne possédons pas.


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