Algérie

Ibrahim Boubacar Keïta appelle les rebelles au dialogue



Ibrahim Boubacar Keïta appelle les rebelles au dialogue
Le président Ibrahim Boubacar Keïta tend de nouveau la main au Mouvement national de libération de l'Azawad et aux « différents groupes armés » du nord du Mali. Ibrahim Boubacar Keïta leur demande, avec insistance, de se mettre autour d'une table avec lui pour « discuter et construire ensemble le Mali » qui avait sombré en mars 2011 dans une crise multidimensionnelle qui a sapé quasiment ses fondements. La seule condition à ce dialogue, leur rappelle-t-il, est l'engagement ferme, entier et sans équivoque de chacun à « préserver l'intégrité territoriale et entière » du pays qui, « sans l'appui de ses partenaires, ne se serait pas redressé aussi vite ». « Nous avons trop payé de blessures, de viols, d'amputations, d'humiliations, de flagellations. Je suis pressé de signer des deux mains tout accord pouvant déboucher immédiatement sur une paix durable, pressé du retour à leur foyer de ceux que la conjoncture a fait partir », explique-t-il certain qu'il ne peut pas y avoir d'alternative à la paix. D'où, dit-il, sa détermination à hisser « aujourd'hui plus qu'hier » la négociation au rang d'objectif. « Je répète ici et solennellement qu'Ibrahim Boubacar Keïta n'est pas contre des négociations avec les groupes de la rébellion du Nord, encore moins comme le stipule l'accord préliminaire de Ouagadougou en son article 21 : tous les groupes du nord du Mali, cadres du gouvernement, cadres du Parlement n'aspirent qu'à la paix. Gardons-nous qu'on nous trimbale, gardons-nous de duplicité », martèle, depuis Dakar où il était en visite, lundi dernier. « Où est la duplicité ' », s'interroge-t-il ' « Pas du côté de Bamako, mais du côté du Mouvement national de libération de l'Azawad », répond-il. « On ne peut vouloir la paix et se rendre à Moscou pour demander des armes », dit-il avant de demander à l'Organisation des Nations unies de lui dire clairement ce qu'elle « veut au Mali », un pays, dit-il, dont il a la responsabilité de la préservation de l'intégrité territoriale. Selon des médias maliens, ce ras-le-bol du chef de l'Etat malien fait suite au traitement réservé aux membres du MNLA par certaines capitales étrangères, notamment celles qui ont promis une aide à ce mouvement qui prône la scission du Mali, en proposant la possibilité de l'exploitation des ressources du Nord, une fois libéré, contre un soutien militaire. Les pourparlers entre le gouvernement malien et les différents groupes armés, notamment du Nord, ont repris timidement il y a quelques semaines, chaque partie accusant l'autre de ne pas respecter ses engagements. Dans un entretien à Jeune Afrique, le 7 avril dernier, le ministre français de la Défense a estimé que le processus de réconciliation nationale « n'avance pas assez vite ». « Je le dis très clairement. Je pense que l'heure est venue (...), le processus de réconciliation est impérieusement nécessaire pour garantir l'intégrité du Mali, la paix et le développement », affirme-t-il, assurant l'avoir « déjà dit » au président Keïta en janvier dernier. L'arrivée à la tête du ministère de la Réconciliation nationale de Zahabi Ould Sidy Mohamed, un natif de Tombouctou, et un ancien dirigeant et porte-parole des groupes armés du Nord, dans les années 90, vise, selon les observateurs, à donner un second souffle au « poussif » dossier de la réconciliation avec le Nord.




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