Algérie


Apparemment, la France de François Hollande est en passe de réitérer, au Mali, le coup sarkosien en Libye. Pour rappel, en décembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le déploiement au Mali de 3 300 membres de la force internationale africaine (Afisma).
Toutefois, la date définitive du début de l'opération n'était pas fixée pour le moment. Aussi, dans l'espoir d'un compromis politique, une réunion regroupant les chefs de tribu et les notables du Mali s'est tenue jeudi dernier à Adrar, dans le sud algérien. L'objectif étant «la nécessaire contribution de toutes les parties en vue d'une réconciliation malienne qui garantisse les droits de toutes les catégories du peuple malien à vivre dans la fraternité sans exclusive ou marginalisation». Ce qui va en partie dans le sens de la résolution 2085 de l'ONU qui conditionne l'intervention militaire à un dialogue avec les rebelles touareg et une préparation sérieuse de l'action militaire qui passe par une formation au profit de l'armée malienne et de la force que devait mettre en place la Cédéao, sous le contrôle de l'UA et de l'ONU. Jusqu'à présent, il était question de déployer une force d'intervention armée par les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) afin d'aider l'armée malienne à chasser les groupes jihadistes au Nord-Mali. Mais François Hollande et ses compères «africains» ne l'entendent pas de cette oreille. Dans ce sens, le président français évoque cette amitié empoisonnée telle celle jasée par Sarkozy avant de décimer des milliers de Libyens. Oui, Hollande part en croisade «au nom de la France», à la «demande» d'une intervention de la France faite par le président malien par «intérim», Dioncounda Traoré, connu déjà pour être un fervent «partisan» de la France. Et voilà, une opportunité à saisir tant que le fer est chaud. Paris trouve là un moyen de torpiller les efforts d'Alger qui n'a cessé d''uvrer à la recherche d'une solution politique. Alors, on réveille les membres du Conseil de sécurité de l'ONU en pleine nuit du jeudi pour faire adopter une résolution, demandant un déploiement rapide de la force internationale au Mali devant «la grave détérioration de la situation». Comme si la sieste était paisible depuis le déclenchement des hostilités. Vraisemblablement, François Hollande a bien appris le tour et le détour sarkosiens. Non seulement, la France n'attendra pas le déploiement de la force de la Cédéao pour intervenir militairement, mais ne se contentera pas de libérer la ville de Konna, après avoir forcé la main au Conseil de sécurité de l'ONU. Et la fin ne semble pas pour demain du moment que Hollande estime que «cette opération durera le temps nécessaire» et «les terroristes doivent savoir que la France sera toujours pour défendre non pas ses intérêts fondamentaux mais les populations». En attendant... les drones de l'Empire.


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