Algérie

Ibekarene



Ibekarene

Le comité du village Ibekarene, dans la commune de Bouzeguène, a organisé, jeudi dernier, une cérémonie en hommage au chahid Touazi Si Madani, tombé au champ d'honneur en 1959, à l'âge de 25 ans, au village Iamourane dans la commune d'Akbou (Béjaïa).La cérémonie a été rehaussée par la présence des représentants du village de Bouzeguène, de l'ONM locale et de wilaya, ainsi que des représentants de l'inspection de l'enseignement primaire. Tôt dans la matinée, la cour de l'école est devenue l'épicentre d'un grand moment d'émotion. L'école est décorée aux couleurs de l'emblème national. Les chants patriotiques étaient diffusés à travers une puissante sonorisation, entrecoupés de youyous stridents lancés par les femmes du village. Après la minute de silence en hommage aux chouhada, suivie de la déclamation de l'hymne national par les élèves de l'école, une gerbe de fleurs a été déposée devant la plaque commémorative dédiée au chahid Si Madani. Le fils du colonel Mohand Oulhadj, Mohand Saïd Akli et le frère du chahid, ont tiré le rideau couvrant la plaque marbrée qui représente la fiche d'identité du chahid. Touazi Si Madani naquit le 19 mars 1934 à Ibekarene. Dès l'âge de 13 ans, son père l'emmena à Marseille, où il procéda à son inscription dans une école. Il entra très vite dans la vie active pour aider son père et subvenir aux besoins de la famille restée en Algérie. La guerre éclata en 1954 et Si Madani était très informé sur ce qui se passait dans son pays, où la Révolution demandait le maximum de mobilisation.En juin 1956, en compagnie de quelques amis volontaires, il décida de rentrer au pays pour répondre à l'appel de la patrie. Il passa par la Tunisie, se procura des armes et traversa la ligne Morice pour rejoindre la région des Ath Yedjar. Son frère, Touazi Rachid, fera le témoignage suivant : «Un jour, un groupe de moudjahidine entra dans notre village. On n'avait reconnu personne. Puis j'entendis une voix m'appelant : ??Bonsoir frère Rachid'', c'était mon frère Madani. Il s'approcha de moi et m'embrassa. Il me demanda d'informer notre mère qu'il passerait la voir. Il m'informa aussi qu'ils (les moudjahidine) étaient séparés en deux groupes et que le sien était basé à Tazrouts (Bouzeguène). Il est venu deux fois à la maison, mais depuis on ne l'a plus revu. Ce n'est qu'en 1962 qu'on a appris qu'il était tombé au champ d'honneur, trois ans plus tôt, en 1959.»




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