Iaïche dans l''il du cyclone

Réaction ? La désignation de Abdelkader Iaïche en remplacement de l'Argentin Angel Gamondi n'a pas fait l'unanimité au Chabab dès le départ.Non en raison de la qualité du travail du coach, seulement, mais surtout en raison de son caractère très calme et gentil, qui ne fait pas de lui l'homme disposant du profil escompté. Ceci, surtout que le constat fait est qu'il fallait installer un coach qui sache gérer le vestiaire.Autrement dit, un entraîneur qui sait s'imposer pour remettre de l'ordre dans une équipe méconnaissable sur différents plans.Et les résultats durant les quatre matchs dirigés par Iaïche ont fini par donner raison à ceux qui se sont opposés à son arrivée. Avec trois points seulement récoltés en quatre matchs, le parcours de l'ancien driver du MCEE n'est pas mieux que celui de son prédécesseur.Après le match face au MCA, perdu au stade du 20-Août par la plus petite des marges, c'est tout le monde qui s'en est pris à lui, demandant son départ, mais voilà que son président, Malek, décide de le maintenir. Des supporters se sont déplacés aux entraînements pour lui demander de partir. Mais l'homme ne bronche pas, indiquant qu'il est toujours en poste, faisant que le fossé se creuse davantage entre les joueurs et les responsables de leurs clubs, ce qui n'est pas le bienvenu dans cette période. Parmi les autres reproches faits au coach, c'est que ce dernier fuit les supporters, et cela en préparant ses troupes pour les différents matchs loin du stade 20-Août du Ruisseau. Et c'est la préparation du match face au MCA, jouée vendredi dernier, qui a été la goutte qui a fait déborder le vase. Cela, au vu de la décision étrange de Iaïche de préparer l'équipe, tout au long de la semaine, entre la forêt de Bouchaoui, le stade de Ben Aknoun et à l'institut sportif de Aïn Benian. Aucune séance n'a été programmée au stade du 20-Août, théâtre de cette chaude et décisive rencontre face au MCA.Un virage très dangereux attend les Rouge et Blanc de la capitale, qui se doivent de rester vigilants pour ne pas voir les choses empirer et prendre encore des proportions alarmantes.