L'appel lancé
mercredi dernier par le Conseil national sportif et le Comité olympique
d'Egypte pour le boycott sportif contre l'Algérie fait monter d'un cran une
campagne anti-algérienne menée sur tous les fronts par les Egyptiens.
Cette fois-ci, ce
sont deux institutions, représentant l'autorité sportive en Egypte, qui lancent
cet appel, notamment de la part du Conseil national sportif, institution du
gouvernement égyptien.
Il est mentionné que sur une décision adoptée
par les responsables sportifs, les équipes égyptiennes de toutes les
disciplines ne participeront plus aux compétitions organisées en Algérie. Par
ailleurs, l'Egypte renoncera à l'organisation sur son territoire de
compétitions sportives auxquelles participeront des sportifs algériens. Un
appel au boycott sportif algérien qui vient en soutien à la campagne enclenchée
par les chaînes TV égyptiennes ainsi que d'autres associations se disant de la
société civile de ce pays. Il faut dire que cet appel intervient au moment où
le président égyptien, Hosni Moubarak, est l'un des premiers chefs d'Etat
arabes à adresser ses voeux de la fête de l'Aïd au président Bouteflika.
C'est dire que les Egyptiens, encore assommés
et humiliés par la défaite d'Oumdourmane (Khartoum), ne savent plus sur quel
pied danser. L'appel lancé par le Conseil national sportif et le Comité
olympique d'Egypte contraste également avec les résolutions du Conseil des
ministres soudanais, présidé par le président de la République, Omar El Bachir.
Ce Conseil, qui s'était réuni à Khartoum au lendemain du match d'appui
Algérie-Egypte (1-0), s'était félicité de la bonne organisation du match et de
la réussite de la mission des services de l'ordre ainsi que du plan
d'organisation initié par les services de sécurité de Khartoum. Le Conseil des
ministres soudanais avait également mis l'accent sur les excellentes conditions
d'organisation du match.
La FIFA, par le biais de son secrétaire
général, avait affirmé que la qualification de l'Algérie est irrévocable, alors
que d'autres personnalités politiques, ayant effectué des visites officielles
dernièrement en Algérie, se sont précipitées pour adresser leurs félicitations
quant à la qualification de l'équipe nationale au Mondial 2010.
Mieux encore, l'Afrique du Sud, qui
accueillera la phase finale de la Coupe du monde en juin prochain, a pris la
décision de supprimer le visa d'entrée afin de permettre à un plus grand nombre
d'Algériens d'effectuer le déplacement au pays de Mandela et encourager ainsi
l'équipe nationale lors du Mondial. Autant de faits qui désavouent l'appel au
boycott algérien qu'ont lancé le Conseil national sportif et le Comité
olympique d'Egypte. La Confédération africaine des sports pour handicapés a
plutôt répondu à l'exigence de l'Algérie qui a demandé le report du championnat
d'Afrique prévu au Caire du 4 au 11 décembre prochain. L'Algérie a motivé sa
demande de report par les risques auxquels pourraient être exposés les athlètes
algériens en Egypte. Encore une victoire pour l'Algérie.
En vérité, les autorités sportives
égyptiennes, qui sont aux abois, refusent de reconnaître leurs échecs. Ainsi,
elles anticipent sur les sanctions que devrait prendre la FIFA à l'encontre de
la Fédération égyptienne de football. La Fédération internationale, qui a
validé la qualification de l'équipe nationale, tiendra une réunion extraordinaire
le 2 décembre en Afrique du Sud pour examiner ce qui s'était passé lors des
matches de barrage de qualification au Mondial. A l'évidence, le match
Egypte-Algérie figure à l'ordre du jour.
Les Egyptiens tentent désespérément, par
l'intermédiaire de leurs relais connus pour leur hostilité à la nation arabe et
musulmane, d'exercer une pression sur la FIFA afin d'éviter ou d'alléger les
sanctions prévues par la Fédération internationale. Les accusations graves et
la campagne menée par l'Egypte contre l'Algérie ne reposent en réalité sur
aucun fait tangible et matériel, dans la mesure où aucune preuve n'a été
fournie à cet effet. Ni images vidéo, ni photos, mais des témoignages douteux
de la part d'Egyptiens prétendant avoir été agressés par des Algériens !
Devant cette haine, les autorités algériennes
sont restées de marbre, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, ayant qualifié les
incidents du Caire de «très graves», au moment où il s'est félicité de la
«coopération» des autorités soudanaises et de l'accueil réservé à l'équipe
nationale à Khartoum. Quand le ministre de l'Intérieur parle de «leçon à
retenir, car l'avenir est encore long et nos peuples ont encore une longue
vie», cela dénote toute la sagesse des autorités algériennes face à une
hystérie et un chauvinisme qui auront démasqué des Egyptiens haineux et sans
scrupules.
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Posté Le : 29/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com