Algérie

Hypothétique avec Sangaris de François Hollande



Hypothétique avec Sangaris de François Hollande
Bon, c'est fait, Paris a fait partir Djotodia de Bangui. Trois jours après la démission forcée de Michel Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye, la Cour suprême a constaté la vacance du pouvoir en Centrafrique, et conformément à la loi fondamentale du pays, le président du CNT (Conseil national de transition), Ferdinand Alexandre Nguendet, assume l'intérim pendant les quinze jours qui suivent, à l'issue desquels un nouveau président de la transition doit être élu. Les consultations ont commencé, mais il n'est pas dit que cette bataille institutionnelle sera gagnée avec l'opération militaire française Sangaris, qui a mis le feu dans un pays où tout est en ruine.Comment gagner la bataille de la sécurité en mettant fin aux affrontements quotidiens qui opposent les musulmans aux chrétiens par milices interposées ' Si un calme précaire règne à Bangui depuis le départ de Djotodia, des nouvelles très alarmantes en provenance du nord-ouest de la capitale laissent entrevoir que la Centrafrique serait bien partie pour des génocides de triste mémoire, de type Rwanda, et où la France mitterrandienne a joué un rôle capitale. Et puis, même dans la capitale, si exactions des milices d'autodéfense anti-balaka et des anciens rebelles de la Séléka de Djotodia en exil au Bénin, en emportant sa cagnotte de guerre, ont baissé, les règlements de compte entre civils montent en cascade. Malgré les rondes des troupes françaises et panafricaines redéployées depuis une semaine. Le nouveau président de transition par intérim essaye de revitaliser les forces armées centrafricaines, déclarant à qui veut l'entendre que la "récréation est terminée". Des avertissements qui ne plaisent à l'establishment de Bangui, qui le critique ouvertement dans les médias centrafricains. Le président du Conseil national de transition est accusé pour sa proximité avec l'ancien occupant français qui, en réalité, n'a jamais quitté la Centrafrique, caricature de la Françafrique. "On prend les mêmes et on recommence, rebelote", s'exclament des politiciens en attente d'offres de services. En attendant, les Centrafricains sont condamnés à prendre leur mal en patience, que la France réoriente son opération, que l'ONU définissent un vrai plan de sortie de crise et que l'Union africaine, qui a failli sur ce dossier comme sur plusieurs autres tout aussi graves, se décide à appliquer sa raison d'être au service de la paix et du développement. Encore des hypothèses hypothétiques.D. B.NomAdresse email




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