Algérie

Hypnotique!


Hypnotique!
La belle du désert a été entendueChougli de Djanet, Barka Foulouni de Ahl Lil de Timimoun et Aïcha de Tamanrasset ont ravi le public avec leurs chants captivants et très méditatifs du fin fond du désert...Ils étaient environ une quarantaine de musiciens sur la scène d'Ibn Zeydoun qui s'est avérée quelque peu exiguë pour contenir tout ce beau monde, néanmoins, le résultat, lui, était grandiose! Sous la houlette du maestro Farid Aoumer, l'Orchestre de la variété nationale, fraîchement créé a dédié sa première sortie musicale au thème du Sud de l'Algérie. Trois artistes de trois régions différentes se sont produits sur scène. Il s'agit des deux filles de Badi Lala, Aïcha, alias Tagmart (son nom en tamachek) et Takanou qui nous sont venues de Tamanrasset et ont interprété sentiment et chabiba. De Djanet, l'artiste Chourgli a retenu aussi toute l'attention.L'élève de Athamne Bali a fait aussi l'unanimité parmi le public qui a fini par vite le plébisciter et l'adopter. Chougli muni de son oud a chanté Damaâ, un autre morceau qui retrace l'amour, les frères, pour finir en apothéose avec Hadj Barka et Aïcha sur la chanson Amine Amine du défunt Othmane Bali, provoquant au finish une grande salve d'applaudissements bien appuyée, le tout sous l'oeil attentif de la ministre de la Culture qui est littéralement tombée amoureuse de cette troupe et de cette représentation musicale qui a fait un sans-faute, mieux, a transmis que du bonheur aux gens!Le maestro Farid Aoumer, quelque peu souffrant a pourtant était l'homme de la situation en jouant de ses mains, en faisant tournoyer sa baguette comme un grand et clôturant même ces belles voltiges musicales nerveuses par un saut énergique qui témoigne de sa passion inconditionnelle pour son travail. Façon de ne faire qu'un avec les notes et les instruments, ou quand la musique donne vraiment des ailes...Barka Foulouni de Ahl Lil de Timimoun a, quant à lui, emporté l'assistance dans un tourbillon magique d'air et d'harmonie du désert. Avec sa voix et sa tête penchée un peu en arrière, l'homme semblait comme pris dans une sorte de prière mystique dont lui seul connaît le coeur divin de son secret. Sa voix nous a hypnotisés, ensorcelés même, en faisant carrément arrêter le temps.«Je voulais que Athmane Bali soit présent, car c'est lui qui a fait connaître la chanson targuie dans le monde. Pour l'instant, cela s'appelle l'Orchestre national de la variété algérienne. Un département de l'Orchestre symphonique.»Mais gageons, pourquoi pas de voir naître bientôt l'orchestre national et devenir indépendant de sorte de gérer la musique algérienne au même titre que l'Orchestre symphonique national dans un autre registre. «On pourra jouer tout ce qui est algérien, mais pas que. Tout ce qui ne relève pas de la musique classique et andalouse, car c'est assez spécifique. Le Sud, c'était mon choix. C'est une région qui est souvent mise à l'écart, ignorée. Je voulais faire une musique qui n'est pas déjà entendue. C'est un choix délibéré de ma part. C'est la vocation de l'Orchestre national. L'idée est d'être dans l'inédit constamment, ramener quelque chose de nouveau. Faire des choses dont on n'a pas l'habitude ou qu'on n'ose pas montrer...», nous signalera Farid Aouamer. Chougli de Djanet, Barka Foulouni de Ahl Lil de Timimoun et Aïcha de Tamanrasset ont ravi le public avec leurs chants captivants et très méditatifs du fin fond du désert... violons, violoncelles, flûte, percussion, section cuivre, et même guitare et karbazkou, notamment ces instruments ont insufflé une nouvelle âme à ces morceaux réarrangés subtilement par un chef d'orchestre qui déchire!


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