Hypertension artérielle : Les femmes moins enclines à se faire soigner

Selon une étude réalisée, en 2006, par la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA), entre 27 % et 33% des Algériens sont hypertendus. Cette maladie qui se déclare en général à partir de 50 ans, touche désormais des patients de plus en plus jeunes. L’étude indique également que les femmes sont touchées à cause du surplus de poids. Fait aggravant, elles ne consultent un médecin que lorsque leur cas s’aggrave contrairement aux hommes qui ont tendance à se faire ausculter dès les premières apparitions des symptômes. «L’hypertension artérielle doit devenir un véritable problème de santépublique. Cette pathologie est responsable de 60% d’accident vasculaire cérébral (AVC), du syndrome coronaire aigu, du trouble du rythme cardiaque qui mène au décès et elle est responsable dans 49% de cardio-coronaire aigu», affirme le Dr Hanafi Adghar, président du Collège algérien des cardiologues libéraux (CACL) en marge de la journée thématique sur l’hypertension artérielle (HTA) tenue hier à Alger. C’est pour cela que le Dr Adghar préconise la prévention par l’éducation sanitaire de la population ainsi que la sensibilisation sur les activités physiques et la prise de conscience sur les dégâts provoqués par l’HTA. A ce sujet, il exhorte les malades à se faire dépister précocement tout en menant une hygiène de vie en respectant le taux de sel dans les aliments ainsi que le traitement médicamenteux. «Il est regrettable, a-t-il souligné, que nos malades ne soient pas disciplinés et ne consultent qu’une fois l’HTA bien installée». Dans ce sillage, le Dr  Bernard Vaisse du CHU de Marseille a  évoqué la disparité de la prévalence de l’HTA dans le monde. «D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hypertension artérielle  est la première cause de mortalité et les maladies liées à la cardiologie viennent en deuxième ou en troisième position», observe-t-il. Conséquence, cette pathologie tue 7 millions de personnes prématurément. Les personnes les plus touchées sont âgées entre  60 et 70 ans.  En outre, l’HTA est responsable de 49% des malaises cardiaques et de 64 millions de handicapés dans le monde.Le cholestérol provoque l’HTA dans 50% des cas et le tabac en est responsable à 20%. «L’idéal est de traiter cette pathologie dès les premiers signes car elle pose un problème de taille après son diagnostic lorsque le malade dépasse la soixantaine», estime le Dr Vaisse. C’est pour cela qu’il a appelé à la sensibilisation contre cette maladie qui tue silencieusement.