Algérie

HYPERTENSION ARTERIELLE «Les sujets jeunes de plus en plus touchés par la pathologie», selon les spécialistes



«Agir avant qu'il ne soit trop tard et que la maladie ne s'installe», tel est le message que veulent faire passer les spécialistes sur les risques de l'hypertension artérielle. Cette pathologie touche 35 % de la population algérienne, rappellent les participants au congrès annuel de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA).
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Présent hier au congrès organisé à l'hôtel Sheraton, M. Mokhbi, président de l'Association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger, tirera, pour sa part, la sonnette d'alarme concernant un phénomène nouveau qui menace la santé des Algériens. Ainsi, selon l'intervenant, l'hypertension artérielle touche des sujets de plus en plus jeunes alors qu'elle était plutôt un risque pour les sujets âgés de 50 ans et plus. «Des jeunes, notamment des lycéens et des étudiants souffrent d'hypertension artérielle, le développement de la maladie chez ces personnes jeunes résulte d'une mauvaise hygiène de vie et plus principalement du manque d'activités physiques et d'une alimentation déséquilibrée», a alerté Kheireddine Mokhbi. Ce dernier notera, par ailleurs, qu'une importante pénurie de médicaments spécifiques à l'HTA met en danger les malades livrés à eux-mêmes. «Le manque de médicaments existait avant mais depuis quelques mois, il s'est accentué, au grand désespoir des malades qui se retrouvent sans traitement ; et la mauvaise prise en charge au niveau des structures de santé n'arrange en rien les choses», explique M. Mokhbi qui signalera, aussi, la cherté des traitements réguliers. Ceci d'autant plus que, selon l'intervenant, l'hypertension artérielle n'est pas considérée comme une maladie chronique par la Sécurité sociale. «Nous ne sommes considérés comme atteints de maladie chronique que si nous avons une autre maladie associée, celle des reins ou le diabète par exemple», alerte notre interlocuteur. Pour sa part, le professeur Merad, chef du service cardiologie à l'hôpital Mustapha- Pacha, d'Alger exprimera son inquiétude concernant le dépistage tardif de la maladie qui provoque des complications chez les malades et l'atteinte des organes vitaux. «Les complications de l'hypertension artérielle arrivent avec le temps et il faut s'en occuper rapidement. A partir de quarante ans, il est nécessaire de se faire dépister, il ne faut pas attendre le stade des complications, c'est le slogan pour lequel nous avons opté», prévient le professeur Merad. Les spécialistes présents au congrès insisteront sur l'aspect prévention et la surveillance de l'hygiène de vie avec la pratique d'une activité sportive et le choix d'un régime alimentaire sain avec une diminution de la consommation de sel et de sucre. Selon les médecins spécialistes, le traitement doit aussi être adéquat et surtout personnalisé. «Après l'âge de 50 ans, la moitié des Algériens sont atteint d'hypertension artérielle qui touche de plus en plus de sujets jeunes en raison d'une mauvaise hygiène de vie. Nous devons donc agir dès l'enfance», a déclaré le professeur Salim Benkhedda, président de la Société algérienne d'hypertension artérielle.


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