Algérie

Hymne national algérien : une polémique à désamorcer



Hymne national algérien : une polémique à désamorcer
Pour cet éditorialiste d’“Al-Quds Al-Arabi”, la troisième strophe de l’hymne national algérien, ouvertement hostile à la France coloniale et récemment rétablie par le président Tebboune, doit être replacée dans son contexte historique. Tout comme les paroles “violentes et sanguinaires” de la “Marseillaise”. Afin de couper court, dit-il, à la récupération politique par les extrêmes.

C’est probablement pour un tas de raisons complexes et enchevêtrées, à la fois intérieures et extérieures, que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a changé les règles en vigueur depuis 1986 au sujet de l’hymne national algérien.

Il a en effet décrété qu’il fallait à nouveau jouer – pour un certain nombre d’occasions solennelles – la troisième strophe, qui est controversée en raison de ces vers : “Oh, France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l’avons clos comme on ferme un livre. Oh, France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l’Algérie vivra. Soyez-en témoin !”

Trois présidents, à savoir Chadli Bendjedid [président de 1979 à 1992], Liamine Zeroual [1994 à 1999] et Abdelaziz Bouteflika [1999 à 2019], ont tantôt [voulu] la supprimer, la maintenir, ou en restreindre l’utilisation au gré de la qualité de leurs relations avec les chefs d’État français.

Abdelmadjid Tebboune est donc aujourd’hui le quatrième président à être confronté à la question, les hommes du Front de libération nationale exerçant des pressions pour qu’elle fasse partie intégrante de ce chant intitulé Qassaman [“Nous jurons”].


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