La rencontre, brève mais enrichissante, avec l'artiste Mohamed Lehbaki nous a permis d'avoir une idée sur la musique pratiquée dans ce « continent ». Son accueil chaleureux, sa spontanéité et le sourire qui ne quitte jamais ses lèvres cachent bien la situation difficile et contraignante de l'artiste. Ce poète, interprète et compositeur de la chanson bédouine joue aussi de plusieurs instruments dont El Watriya. Le choix du créneau du chant religieux n'a pas empêché Lehbaki de garder en mémoire des dizaines d'anciens poèmes écrits par ses ancêtres qui avaient anticipé sur l'histoire de la guerre d'Algérie, ou encore des histoires tirées du patrimoine local ou de l'amour. La facilité avec laquelle il déclame les poèmes renseigne sur sa parfaite maîtrise de cet art. « Je n'ai pas encore fait d'album. J'ai plutôt participé à l'animation des fêtes locales ou des soirées qu'on organise pour les touristes », confie-t-il. L'art et le don n'ont pas suffi à cet homme pour gagner sa vie aisément puisqu'il a fait plusieurs métiers pour subvenir aux besoins de sa famille. « Je suis comme la bougie qui se consume pour permettre aux autres de voir », résume-t-il ainsi sa vie, qui ne lui a rien rapporté en dehors de quelques fiches d'encouragement attribuées par les autorités locales. Sa première participation, prochainement à Alger, dans une cérémonie dédiée aux enfants orphelins sera-t-elle l'occasion de son lancement sur la scène nationale '
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Posté Le : 27/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.horizons-dz.com