Un marchand ambulant s'installe discrètement un certain vendredi avant la
prière du dohr aux abords de la mosquée «Abou Moussa El Achaari», jouxtant
l'autoroute en face de la cité Zouaghi, puis ce fut au tour d'un autre avec sa
camionnette chargée de pomme de terre de lui emboîter le pas, et petit à petit
se forma un véritable marché hebdomadaire, attirant une foule nombreuse chaque
vendredi, générant surtout des nuisances de toutes sortes et transformant en
calvaire les fins de semaine pour les riverains des lieux.
M. Belarbi Kamel, le président de
l'association de quartier de la cité Zouaghi, a tiré la sonnette d'alarme,
mettant en garde les pouvoirs publics contre la dégradation de l'environnement
direct de la cité, ainsi que les risques d'accidents avec le rétrécissement de
la route engendré par le stationnement des véhicules au bord de l'autoroute, en
sus bien évidemment des menaces sur la santé publique véhiculées par les
marchandises et les produits écoulés sur les étals de ces commerçants
informels, qui viennent de toutes les régions du pays.
Le président de l'association
nous apprendra que «les choses se sont dégradées en matière d'hygiène et
d'assainissement depuis le début du mois de Ramadhan, car les agents d'une
entreprise privée chargée de la collecte d'ordures ménagères, qui prenaient
soin de nettoyer tout l'espace occupé par les vendeurs en face de la mosquée,
ne le font plus depuis le 20 août dernier, en raison d'un problème de
transport, laissant crouler l'endroit sous les décombres des déchets des
légumes et fruits et autres, laissés par les commerçants qui plient bagage
après la sortie des fidèles de la mosquée, sans jeter le moindre regard sur le
rétroviseur».
Notre interlocuteur insistera
aussi sur l'indifférence des responsables devant ce phénomène. «Nous avons
saisi tous les services compétents, requérant leur intervention pour déloger ce
marché informel, mais aucune partie n'a daigné donner suite à nos doléances»,
s'est lamenté le président de l'association du quartier. Et d'ajouter dans ce
contexte que les autorités «ont promis de réaliser un grand marché au niveau de
la cité Zouaghi, dont l'expansion urbanistique est appelée à faire de ce
carrefour un pôle important au sein de la ville de Constantine». Enfin, pour la
déléguée du secteur urbain, comme elle l'a souvent répété aux représentants des
habitants, «le traitement de ce problème doit être radical, c'est-à-dire la
lutte contre le commerce informel sur une grande échelle».
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Posté Le : 10/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : AZ
Source : www.lequotidien-oran.com