Algérie

Hygiène, civisme, chômage et le reste'



Faut-il instituer des concours sanctionnés par des prix pour amener les citoyens à s'occuper de la question environnementale et faire montre de civisme et de savoir-vivre ' Comment faire pour évoluer dans un milieu sain, sans comportements nocifs et pernicieux, à la limite du tolérable ' Les associations caritatives existant sur le territoire de la wilaya ne semblent pas jouer le jeu au profit de la société. Chaque année, l'APW leur accorde un budget de fonctionnement, certes modeste, mais en mesure de dynamiser et de sensibiliser les populations afin de rendre à nos cités un visage avenant et radieux. Le phénomène émergent est que le citoyen est devenu insensible : il accepte, la mort dans l'âme, la présence d'ordures dans son milieu ambiant, et juste devant chez lui.Aussi étrange que cela puisse paraître, même les bacs à ordures, acquis à coups de millions par la municipalité de Aïn Beïda, ont disparu. Selon certaines sources, il semblerait que les habitants de la périphérie de la ville se les aient appropriés et en aient fait des réservoirs d'eau. Cela démontre que le citoyen lambda est loin de toute notion de civisme, de civilité et de citoyenneté propres à tout individu appartenant à la cité. Dans cet ordre d'idées, à qui incombe le travail de sensibilisation en direction des populations ' En premier lieu, il y a la famille, puis vient le rôle de l'école où le futur citoyen acquiert les règles élémentaires de civisme, de cohabitation et du respect d'autrui, ensuite intervient la mosquée pour rappeler aux fidèles les maux de la société et l'engagement dont tout un chacun est redevable afin de contribuer à l'équilibre social. Les instances policières et judiciaires n'interviennent que pour punir les actes qui portent préjudice à l'ordre public. La wilaya de Oum El Bouaghi ne fait pas exception, dans ce sens, puisque, elle compte elle aussi son lot de délinquants qui commettent au quotidien divers actes répréhensibles, tels les vols de portables, de sacs à main, les agressions à l'encontre de paisibles citoyens. Aïn Beïda et Aïn M'Lila, de par leur forte population, sont les plus touchées par le phénomène de la criminalité, lequel est appuyé par le bilan mensuel de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Celui-ci fait mention d'agressions, vols, tentatives de suicide, etc. Les chiffres donnent le tournis ! La raison invoquée pour expliquer toutes ces déviations sociales est, entre autres, le taux élevé du chômage qui touche le plus la frange jeune. Seul y échappent ceux qui versent dans le petit commerce, tentant par-ci, par-là, de réaliser quelques bénéfices.En l'absence d'une industrie pourvoyeuse d'emploi, la wilaya de Oum El Bouaghi se cantonne dans le rôle de cliente, puisque tout ce que consomment les 642,768 de ses habitants provient (presque dans sa majorité) de l'extérieur. Cependant, grâce à la production céréalière prolifique de cette année, les profits engrangés pourraient dynamiser les autres secteurs, notamment le bâtiment, le commerce et les services, et partant contribuer à réduire de façon significative le chômage et son corollaire la délinquance. Reste le problème de l'environnement qui, lui, exige l'instauration de règles, car il faut le dire, les villes de la wilaya, à l'instar de Aïn Beïda, Meskiana et Dhalaâ, comptent parmi les localités où l'on fait peu cas de l'hygiène et de la salubrité.


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