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Hydrocarbures, hausse de la fiscalité pétrolière de 86 milliards DA



La loi de Finances rectificatives (LFR) 2023, a revu à la hausse les recettes budgétaires de l'Etat pour l'année en cours, et devraient atteindre 8,926 mds de dinars à la fin 2023, contre 7.901,9 mds DA prévues dans la loi de Finances initiale (LF 2023).Cette hausse se justifie par la reprise des exportations et des prix des hydrocarbures ainsi que le nouveau Plan de développement mis en ?uvre par le Gouvernement visant à augmenter la production et les exportations hors hydrocarbures. Les données avancées, jeudi dernier, par le Directeur général du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l'Etat, Salah Labani, lors de son audition par la Commission des finances et du budget de l'Assemblée Populaire Nationale (APN), confirment l'évolution favorable des recettes de l'Etat au cours des huit premiers mois de l'année 2023, permettant ainsi de maîtriser le déficit public.
La gestion budgétaire a été caractérisée durant cette période par l'amélioration des recettes de la fiscalité pétrolière évaluées à 3.292 milliards DA, affichant une hausse de 86 milliards DA par rapport à la même période de 2022 et de la progression des recettes hors fiscalité pétrolière estimées à 2.962 milliards DA, enregistrant une augmentation de 124 milliards DA, outre d'autres recettes diverses. Les recettes de l'Etat sont confortées jusqu'à fin août 2023 de 3%, soit de 210 milliards DA pour s'établir à «6.261 milliards DA, soit une hausse durant la même période de 2022, estimées à 6.050 milliards DA», a indiqué M. Labani, expliquant cette évolution des recettes de l'Etat par «l'amélioration des recettes de la fiscalité pétrolière et des recettes hors fiscalité pétrolière, outre d'autres recettes diverses», malgré un contexte international très tendu et une forte pression sur le marché pétrolier.
Cette succession de crise économique, sanitaire et politique au niveau mondial a dicté la nouvelle orientation budgétaire et monétaire de l'Etat qui, pour soutenir le pouvoir d'achat des Algériens et accélérer la mise en ?uvre du plan global des réformes, axé notamment sur l'investissement productif, n'hésite pas à augmenter les dépenses publiques.
Jusqu'à la fin août dernier, les charges de l'Etat ont atteint «7.000 Mds de DA, enregistrant ainsi une augmentation importante estimée à 1.756 Mds de DA, par rapport aux huit premiers mois de l'année dernière (5.243 Mds de DA)», a indiqué le directeur du Trésor public, tirées vers le haut, selon lui, par la hausse des «des dépenses personnelles estimées à 2.164 Mds de DA, les dépenses d'investissement (1.182 Mds de DA), ainsi que les dépenses de transfert (2.683 Mds de DA)». Le soutien du pouvoir d'achat des citoyens à modestes revenus coûte cher à l'Etat qui subventionne encore les produits de premières nécessités. D'autres incitatives en faveur des consommateurs, des investisseurs et des importateurs des produits de premières nécessités sont introduites dans le projet de loi de Finances 2024. Jusque-là le Gouvernement a réussi à repousser encore la récession et mise sur l'investissement et la hausse des recettes fiscales pour doper les caisses de l'Etat et réduire le déficit budgétaire. «Le projet du budget de l'Etat s'inscrivait dans le cadre de la démarche visant à consolider les efforts consentis par les pouvoirs publics, en termes de promotion de l'investissement, de relance des grandes projets structurels, de la poursuite de la diversification de l'activité économique en vue de soutenir la croissance, alléger à moyen terme la dépendance aux hydrocarbures et prendre en charge l'incidence financière induite par les mesures visant à assurer la sécurité alimentaire», a expliqué M. Labani, évoquant la hausse des dépenses sociales de l'Etat engendrée par quelques initiatives prises par l'Etat pour soutenir le pouvoir d'achat des Algériens dont «l'augmentation des salaires des fonctionnaires issue de la révision des points indiciaires au titre des années 2022, 2023 et 2024, soit une hausse de 47% au profit de 2,086 millions de fonctionnaires et agents publics, outre l'institution de l'allocation-chômage de 13.000 DA/mois au profit des primo-
demandeurs d'emploi. Cette allocation, ajoute le responsable, qui a été revalorisée à 15.000 DA en 2023 concerne 2,035 millions de bénéficiaires». La forte hausse constatée durant les premiers mois de cette année 2023 explique en grande partie la hausse des dépenses de fonctionnement, mais aussi des dépenses de l'équipement destinées à soutenir l'économie nationale, notamment, l'investissement public. D'ici la fin de l'année en cours, les dépenses publiques devraient atteindre 14.706 mds DA en 2023, «dépasseront 15.275 mds DA en 2024, et devront atteindre 15.900 mds DA en 2025». L'Etat devrait trouver le juste équilibre pour réduire le déficit budgétaire, sachant que la contribution des impôts pour le financement des dépenses publiques est encore faible.


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