Hydrocarbures: Eni renforce sa présence en Algérie

? La société italienne d'hydrocarbures Eni a annoncé, dans un communiqué rendu public vendredi 23 juin, avoir conclu un accord avec Var Energi ASA, pour «acquérir Neptune Energy Group Limited», «une société d'exploration et de production indépendante de premier plan avec des opérations à faibles émissions et axées sur le gaz en Europe occidentale, en Afrique du Nord, en Indonésie et en Australie». Le portefeuille de Neptune Energy «est compétitif en termes de coûts et de faibles émissions opérationnelles», ajoute le communiqué qui rappelle que Neptune «fondée en 2015 par Sam Laidlaw» appartient actuellement à «China Investment Corporation, à des fonds conseillés par Carlyle Group et CVC Capital Partners, ainsi qu'à certains (de ses) dirigeants». Ainsi, précise la même source, «Eni acquerra les actifs de l'intégralité du portefeuille de Neptune autres que ses opérations en Allemagne et en Norvège («Neptune Global Business»)», car «les opérations allemandes seront scindées avant la transaction» avec Eni, alors que «les opérations norvégiennes (l'activité Neptune Norway'') seront acquises par Var directement auprès de Neptune dans le cadre d'un accord d'achat d'actions distinct». La société italienne d'hydrocarbures estime que cette transaction «représente un ajustement exceptionnel». «Elle complète les principaux domaines géographiques d'Eni et soutient son objectif d'augmenter la part de la production de gaz naturel à 60% et d'atteindre des émissions nettes nulles (Scope 1+2) de l'activité Upstream d'ici 2030». «La transaction s'aligne sur la stratégie d'Eni de fournir une énergie abordable, sûre et à faible émission de carbone pour la société, pour laquelle le gaz naturel reste une source importante», elle est également «conforme au cadre opérationnel et financier» de la société, ajoute Eni.Par ailleurs, le communiqué d'Eni dresse une autre liste des avantages du rachat de Neptune Energy, notamment celui concernant la part de la société italienne dans les réserves prouvées et probables (2P). A ce propos, le communiqué rappelle qu'au 31 décembre 2022, «les réserves 2P déclarées s'élevaient à environ 484 millions de barils équivalent pétrole (bep), dont environ 386 millions de bep sont nets pour le portefeuille d'Eni, et dont 80% est du gaz naturel», ajoutant qu'il existe un «important potentiel de hausse des ressources supplémentaires».
Aussi, la transaction ajoutera au portefeuille d'Eni et de Var «environ 130 milliers de barils équivalent pétrole par jour (kbep/j). Et que cela ajoutera «plus de 100 kbep/j de production à faibles émissions sur 2024-2026, dont plus de 70% seront du gaz naturel (contre 53% pour Eni en 2022), la quasi-totalité de cette quantité étant capable d'approvisionner les marchés de l'OCDE par gazoduc ou GNL», précise encore le communiqué. Commentant la transaction, le PDG d'Eni, Claudio Descalzi, a déclaré que « cette transaction offre à Eni un portefeuille de haute qualité et à faible intensité de carbone avec une complémentarité stratégique et opérationnelle exceptionnelle. Eni considère le gaz comme une source d'énergie de transition essentielle dans la transition énergétique mondiale et se concentre sur l'augmentation de la part de sa production de gaz naturel à 60% d'ici 2030. Neptune apportera principalement des ressources gazières au portefeuille d'Eni». «De plus, ajoute le PDG d'Eni, le chevauchement géographique et opérationnel (des actifs de Neptune Energy, ndlr) apportera plus de production de gaz (...), s'appuyant sur la position de leader d'Eni en Algérie - un fournisseur clé des marchés européens du gaz». Enfin, le communiqué d'Eni rappelle que Neptune Energy «exploite le champ de Touat en Algérie» dont la production «est actuellement suspendue, mais redémarrera une fois les mises à niveau des installations de traitement terminées avec une production de plateau à 100% de plus de 400 milliers de pieds cubes par jour (Mscfd, acronyme en anglais).