Le recul des cours du brut ne risque pas d'épargner les producteurs, notamment ceux de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Energie Information Administration, organe relevant du département américain de l'énergie, a précisé dans un récent rapport que les revenus des membres de l'OPEP ont atteint 982 milliards de dollars, en 2012.Cependant, les ventes de l'OEP devraient ainsi baisser à 940 milliards de dollars cette année et à 903 milliards de dollars en 2014.
L'Algérie n'échappera pas à cette tendance générale.
Ayant déjà enregistré une baisse de 15% de ses revenus au cours des premiers mois de l'année, celle-ci n'a enregistré, selon les données publiées par l'EIA, que 29 milliards de dollars à juin 2013, soit un ratio de revenus per capita de 816 dollars.
Des nouvelles qui ne risquent pas de rassurer, d'autant que l'EIA précise qu'au cours de ces dernières années, la production de pétrole brut a stagné, tandis que la production de gaz naturel a diminué graduellement.
L'organe US explique cet état de fait par le report à plusieurs reprises de nouveaux projets dans le secteur, ainsi que le désamour des investisseurs pour la destination Algérie.L'administration américaine dresse par la suite un topo du secteur énergétique en Algérie mettant en avant le fait que le pays dispose avec 12,2 milliards de barils, des troisièmes plus grosses réserves de pétrole en Afrique, et des 9es réserves de gaz naturel les plus importantes au monde avec 4500 milliards de mètres cubes de gaz.
L'EIA considère que l'Algérie dispose encore d'un potentiel à développer, vu que 66% du territoire restent inexplorés, tandis que l'exploration offshore est limitée.
Ainsi, en 2012, l'Algérie a produit 1,87 million de barils par jour (b/j) en 2012, dont 1,25 million de b/j de pétrole brut, 280 000 b/j de condensat et 340 000 b/j de gaz naturel liquides lesquels ne sont pas inclus dans son quota de l'OPEP.
L'inquiétude persiste néanmoins, vu que les plus grands champs de pétrole sont matures et les rendements ont commencé à baisser. L'EIA explique que l'amélioration des techniques de récupération a permis de maintenir la production à un rythme soutenu, mais cette tendance commence lentement à s'inverser.
L'explication réside dans le fait que la capacité supplémentaire issue des expansions et le démarrage de nouveaux projets (315 000 barils/ jour d'ici 2014), comme El Merk, Gassi Touil/Rhourde Nouss, Bir Seba, Takouazet et Hassi Messaoud, ne suffiront pas pour combler le manque à gagner.
Autre source d'inquiétude, le resserrement de certains débouchés d'exportation pour le pétrole algérien. L'Algérie exporte la plus grande partie de son brut vers deux destinations principales : l'Europe (49%) et l'Amérique du Nord (36%). Or, entre 2007 et 2012, les importations américaines de brut algérien ont été divisées par quatre.
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Posté Le : 27/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Roumadi Melissa
Source : www.elwatan.com