Algérie

Hydrocarbures



Hydrocarbures
La crise que connaît le gaz incite à s'attendre à une revalorisation à la hausse des prix et ce, aussi bien pour ce produit que pour l'électricité et les carburants. Or, le ministre de l'énergie et des Mines M. Youcef Yousfi vient de mettre fin à toute supputation ou fausse alerte en déclarant dans une interview à nos confrères d'Echourouk que "l'augmentation des prix des carburants, tous types confondus, ne figure pas dans l'agenda du Gouvernement, que ce soit cette année ou l'année prochaine. Cependant, un projet de révision de la tarification à moyen terme est possible ". Ainsi et concernant le gaz naturel, M. Yousfi a confirmé que "la crise financière qui sévit en Europe s'est répercutée sur les activités de production et de consommation qui a connu une baisse de 50 milliards/m3 par an? ". M. Yousfi précise par ailleurs dans le même ordre d'idée qu'"En conséquence, Sonatrach n'a pas augmenté ses exportations de gaz au détriment du prix, une politique délaissée à jamais "."Cette situation, explique-t-il, est conjoncturelle puisque la demande est appelée à augmenter avec force. De nouveaux champs entreront en exploitation et, parallèlement aux nouveaux marchés qui s'ouvriront à Sonatrach, le gaz naturel connaîtra une forte valorisation grâce aux nouvelles unités pétrochimiques du pays". De là à parler des investissements, le pas est vitre franchi par le ministre qui évoque la réalisation des cinq raffineries dont les projets avancent progressivement puisque leur entrée en production, est prévue fin 2017. Ce qui permettra de multiplier les capacités de raffinage du pays dans le but d'assurer l'approvisionnement du marché national à long terme en mettant à disposition des capacités de stockage à travers toutes les régions avec un volume de consommation d'un mois au minimum. Evoquant le projet "Desertec", le ministre a souligné que l'Algérie avait prévu dans son programme d'énergies renouvelables la production de 10 MGW destinée à l'exportation, précisant toutefois que "les investissements dans ce domaine ne seront réalisés que si les conditions d'exportation vers l'Europe seront réunies. C'est dans ce cadre que l'Algérie a adhéré à l'initiative régionale de coopération en matière d'énergies renouvelables, notamment à travers les échanges avec l'Europe dans ce domaine", a-t-il poursuivi. Concernant le pétrole, pour M. Yousfi, sa production n'a pas baissé en se maintenant au niveau de 1,2 million de barils/jour ce qui correspond à la quote-part de l'Algérie au sein de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Et au ministre d'ajouter que la politique commerciale du pays privilégie à l'extrême la politique de valorisation de la production et de diversification des exportations en termes de produits et de marchés. Et là, M. Yousfi annonce qu'il est prévu une augmentation du rythme de la production pour des raisons techniques spéciales, dans les prochaines semaines avec l'entrée en production d'un nouveau champ ainsi que d'autres champs durant les prochaines années, ce qui va augmenter la productivité. "Mais l'augmentation de la production globale n'est nullement envisagée", a-t-il indiqué. Cependant, un projet de révision de la tarification à moyen terme est possible", a-t-il bien précisé. Enfin, au sujet de l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste, M. Yousfi a affirmé que "vu les potentialités considérables dont dispose l'Algérie dans le domaine des hydrocarbures non-conventionnels, il serait irresponsable de ne pas exploiter ces ressources". Cependant, des précautions en matière de protection de l'environnement sont nécessaires, indique M. Youcef Yousfi.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)